Plus de 300 personnes ont participé vendredi à une manifestation de protestation organisée devant l'hôpital de Tubize. Population, personnel et responsables politiques de Tubize et des communes environnantes ont affirmé leur opposition à la réorganisation annoncée en fin de semaine dernière par la direction des hôpitaux de Jolimont. Il s'agit, pour le futur, de transférer les hospitalisations classiques de Tubize vers Nivelles en spécialisant Tubize dans les hospitalisations de jour, et de maintenir les urgences tubiziennes mais sans service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR).
Cette réorganisation, qui en Brabant wallon touche aussi l'hôpital de Nivelles, a été présentée la semaine dernière par la direction comme une anticipation de la réforme hospitalière voulue par la ministre fédérale de la Santé publique, Maggie De Block. A Tubize vendredi, les protestataires ont martelé que si des économies devait être faites, elles ne pouvaient pas toucher les soins de santé.
Pour les habitants des communes de Tubize, Ittre, Rebecq et Braine-le-Château, soit un bassin de vie de près de 60.000 personnes qui connait une évolution démographique importante, il est essentiel de conserver un service d'urgence avec un SMUR, sous peine de dangereusement augmenter les délais d'intervention.
"On doit se battre pour garder à Tubize des urgences avec un SMUR: il en va de notre sécurité. Pour faire des économies, on met la population en danger", a notamment déclaré sur place la déléguée syndicale CNE Nathalie Bouchez.