C’est dans le Hainaut qu’on relève la plus forte proportion de médecins de plus de 65 ans parmi les médecins actifs, quasi 18%.
En prenant comme définition de «actif» le médecin s’étant déclaré comme tel au 1er janvier 2018 et ayant au moins établi une attestation sur l’année, l’Inami dresse une ventilation, province par province, des pourcentages de 65 ans et plus parmi ces actifs.
On voit que le Hainaut, les provinces de Luxembourg et de Liège et Bruxelles-capitale concentrent les plus hauts pourcentages. A l’autre bout de l’échelle, des provinces du nord du pays : le Brabant flamand, Anvers, le Limbourg...
Ce tableau ne se focalise pas sur la seule médecine générale, mais c’est dans cette discipline, toutefois, qu’on trouvait en 2018 le plus grand nombre de médecins de plus de 65 ans à poursuivre leur pratique (2.364 selon l’Inami, contre par exemple +/- 200 pédiatres ou gynécologues, +/- 130 cardiologues ou radiologues, +/- 45 urologues, pneumologues ou neurologues… pour un total général approchant les 5.000).
Voir le Hainaut, le Luxembourg et Liège se détacher n’est pas sans rappeler le verdict du cadastre AViQ. Pour mémoire, celui-ci recense pour chaque commune wallonne, avec l’appui des cercles, les conventionnés actifs. La dernière édition - sortie début 2019, données 2018 - fait état d’un déficit régional de quasi 190 MG, affectant 60% des communes. Une septantaine de MG seraient nécessaires pour renflouer les forces vives en Hainaut, une quarantaine en provinces de Luxembourg et de Liège. Sans doute retrouve-t-on, dans les motivations des MG qui «jouent les prolongations» dans ces zones, le fait de ne pas laisser la patientèle sans solution.
Un recensement similaire de MG sur Bruxelles, mené en 2018 par l’Observatoire de la santé et du social, concluait que des différences de concentration étaient à l’œuvre entre communes et que la structure des âges était préoccupante. Une pénurie menace à l’horizon 2027.
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