Le changement qui interviendra dans quelques jours au niveau du modèle des ordonnances consiste à leur donner une durée (de délivrance et de remboursement) de 3 mois par défaut. Le prescripteur garde la latitude de jouer sur cette durée - de l’allonger jusqu’à maximum un an, par exemple, au bénéfice des patients chroniques.
Problème : il n'est plus possible d’implémenter à temps, dans les logiciels métiers, la possibilité de spécifier une autre date d’expiration. Raison pour laquelle il a été décidé que les ordonnances informatisées seraient établies pour trois mois d'office. « À partir du 1er novembre 2019 et jusqu'à ce que les logiciels des prescripteurs et des pharmaciens soient adaptés et fonctionnels (au plus tard jusqu’au 31.05.2020), la période de validité des prescriptions électroniques sera obligatoirement de 3 mois », peut-on lire sur le site de l’Inami.
Pour Roel Van Giel, du syndicat flamand AADM, « c'est une situation impraticable. On a entendu suggérer que les médecins fournissent un peu plus d'ordonnances, que les patients devraient aller chercher dans les trois mois. Mais ce n'est pas possible légalement (seul un nombre limité de conditionnements peuvent être donnés par mois). En pratique, c’est irréalisable ! »
Les craintes qu’exprimaient les médecins à l’annonce d’une période de transition trop courte se concrétisent. Roel Van Giel prédit un « chaos assuré », d’ici à ce que les softs soient adaptés, « qui entraînera des milliers de consultations supplémentaires, juste pour des prescriptions ». Il propose de rendre toutes les prescriptions valables un an, pour franchir le cap problématique.
Le débat se poursuit sur @numeriKare
Je ne suis pas parano , mais j’ai quand même parfois l’impression que certaines mesures, sous prétexte de nous simplifier la vie, en fait viennent nous la compliquer (nous= dispensateur de soins) comme si ce n’était pas déjà assez difficile comme ça !
— depuydt caroline (@DepuydtCaroline) 24 octobre 2019
1/2. Ces nouveautés de gestion de l'assurance maladie sont surtout un moyen d'externaliser les charges: les prestataires doivent encoder/transmettre une masse de données qui étaient colligées par les administrations: prescriptions, justificatifs, relevés d'activité, description
— jacques de Toeuf (@j_detoeuf) 24 octobre 2019
2/2. description des pratiques (invest,personnel, ...), collecte data santé et leur envoi vers administrations multiples. Le tout non payé évidemment.
— jacques de Toeuf (@j_detoeuf) 24 octobre 2019
Derniers commentaires
Daniel LEFEBVRE
26 octobre 2019Que diraient les politiciens,( grosse tête mais cerveau comme un petit pois) si on leur imposaient de telles niaiseries, car elles ne facilitent en rien la vie des dispensateurs de soins dont je fais partie !!
Robert DE KEULENEER
26 octobre 2019Totalement d'accord avec toutes les réactions en la matière ! J'ajoute que les ordonnances papier sont toujours actives pour les "seniors" J'a demandé à l'inami de me fournir les nouveaux modèles prévus . Aucune réponse à ce jour! Je vais donc leur envoyer mes courriels à ce sujet par courrier recommandé ! ON verra ! Dr R De Keuleneer
Martine ROLAND
25 octobre 2019la première version des ordonnances électroniques comportait l'affichage avant impression , de toutes les ordonnances à émettre, avec une possibilité d'y mettre une date différente pour anticiper les traitements de longue durée. Ce système s'est volatilisé avec la disparition de la date de fin de validité :-((
pourquoi ne pas y revenir , sachant que la date d'impression seule , serait la base pour les 3 mois de validité - tout simple et efficace ! Pour une fois ça nous changerait !