Le transfert d'une partie des services de l'hôpital de proximité de Lobbes vers Jolimont pour mai prochain vient d'être acté.
«Les services de gynécologie-obstétrique et de pédiatrie de ces hôpitaux se réorganisent. Sur le site de Lobbes, une réorientation des activités obstétricales et pédiatriques vers une prise en charge de jour et ambulatoire a été initiée. Elle se mettra en place dans les mois à venir. L’activité de gynécologie-obstétrique se poursuivra sur le site de Lobbes, seule l’hospitalisation pour l’accouchement sera progressivement orientée vers la nouvelle maternité du site de Jolimont», précise la direction de l'établissement. Cette annonce intervient suite aux mesures du gouvernement fédéral. Pour le député PS Alain Mathot, «la Ministre De Block étrangle les hôpitaux pour moins de services. De nombreux hôpitaux ont déjà tiré la sonnette d’alarme… La situation n’est plus tenable!»
La direction ne parle toutefois pas de fermeture complète. «Il restera sur le site notamment les consultations pré- et post-natales. En pédiatrie, les urgences et l’activité ambulatoire du site de Lobbes seront développées en vue de s’adapter aux besoins des enfants et aux attentes de leurs parents (consultations de pédiatrie spécialisée, chirurgie pédiatrique, etc.). En cas de nécessité d’hospitalisation, l’équipe de pédiatrie de Jolimont-Lobbes prendra l’enfant en charge sur le site de Jolimont.»
Même s'il est encore trop tôt pour parler de perte d'emploi directe, du côté syndical, on s'interroge. Le personnel devrait être transféré vers d'autres sites à la suite de cette décision. De son côté, le député PS Philippe Blanchart s’inquiète d’une situation qui risque de se répéter. «Après la fermeture, les lits seront transférés à l'hôpital de Jolimont. Une quarantaine de professionnels de la maternité et du service pédiatrique de Lobbes sont concernés par la restructuration. Elle aura des conséquences importantes, tant pour le personnel concerné, que pour les patients. La maternité réalise à elle seule près de 300 accouchements par an.»