A l’approche des élections médicales, le Monde des spécialistes (MoDeS), membre du Cartel, a décidé de réorganiser sa gouvernance. Un nouveau président,Ahmed Goubella, vient d’être désigné pour un mandat d’un an. 

Le MoDeS a déjà 10 ans. Il s’est présenté sous la bannière Cartel – qui regroupe le GBO, l’ASGB et le MoDeS – aux deux dernières élections médicales en 2014 et 2018.  

La présidence du syndicat, tournante et limitée à un mandant d’un an, est assurée actuellement par Ahmed Goubella. Le néphrologue est également en charge des dossiers relatifs aux finances, à la médico-mut et aux relations au sein du Cartel. 

Nicolas Berg, gériatre et administrateur délégué aux questions relatives au vieillissement de la population; Gérald Deschietere, psychiatre et administrateur délégué aux questions relatives à la santé mentale et à la qualité des soins; Jonathan Brauner, médecin-biologiste et administrateur délégué à la réforme de la nomenclature et la réforme des hôpitaux; Élisa Kottos, pédiatre et administratrice déléguée à la communication, porte-parole du MoDeS; Zoé  Pletschette, réanimatrice et administratrice déléguée aux affaires internes et aux Macs, et Arthur Poncelet, infectiologue et administrateur délégué aux questions relatives au développement durable font également partie du bureau du syndical médical.

Une voix collégiale
«L’une des particularités des représentants du MoDeS, c’est qu’ils exercent la médecine à temps plein et que leur activité syndicale est bénévole», rappelle Ahmed Goubella. «Lesfaibles jetons de présence qui sont prévus alimentent les caisses de notre syndicat. Soulignons que, par rapport à d’autres structures, les syndicats médicaux reçoivent un subside limité de la part des autorités (NDLR: 1,4 million euros). Nous sommes sous-financés. Notre engagement syndical repose vraiment sur notre conviction de vouloir changer les choses.» 

Auparavant, le MoDeS avait trois présidents. «Nous avons revu ce mode de fonctionnement pour nous préparer aux élections médicales et avoir une autre manière de nous représenter et de communiquer. Nous voulons conserver la collégialité qui est une caractéristique de notre syndicat. Notre volonté est de recueillir les informations de la part de la base et de travailler «bottom-up»  et pas «top-down». La voix de notre syndicat est une synthèse de ce que nos membres expriment et pas l’opinion de quelques dirigeants. Le président incarne les idées qui sont portées par nos membres.»

Nouvelles recrues      
«Nous remarquons un grand intérêt de la part des jeunes spécialistes par rapport aux valeurs et opinions que le MoDeSdéfend», déclare le Dr Goubella. «Ce qui m’a plu dans l’idée de rejoindre le MoDeS, c’est d’essayer de reprendre un peu mon destin de médecin en main parce que de nombreuses choses me dérangent dans le système de santé belge et dans le monde hospitalier dans lequel j’évolue», confie Élisa Kottos, nouvelle porte-parole du syndicat. «Je me suis rendu compte que je n’allais pas tenir dans ce système si je ne pouvais pas le faire évoluer un peu. Lorsque j’entends que l’on veut diminuer le nombre de pédiatres, alors que je souffre tous les jours pour trouver des confrères qui peuvent soigner mes patients et assurer les gardes, je me dis qu’il faut changer le système. Je place beaucoup d’espoir dans le MoDeS parce qu’il est temps que nous puissions donner une réponse à tous ces jeunes médecins et aussi aux plus âgés qui sont parfois plus résignés face au mal-être qui est palpable dans les hôpitaux aujourd’hui.»

Un programme commun
Le programme électoral du MoDeS est commun à celui du Cartel tout en incluant des mesures spécifiques pour les médecins spécialistes francophones. «Par exemple, la problématique de la durabilité dans le système hospitalier va se retrouver dans notre programme. Ce sujet intéresse fort les jeunes médecins. Nous y avons consacré un webinaire fin 2022. Ce dossier est porté par le Dr Poncelet», précise Ahmed Goubella.

«Les trois parties du Cartel s’entendent très bien. En médico-mut, nous parlons d’une seule voix. Cela nous différencie de certains de nos concurrents qui ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde», souligne le président du MoDeS. «Nos liens sont très étroits avec le Groupement belges de omnipraticiens (GBO) et avec nos confrères de l’AlgemeenSyndicaat van Geneeskundigen van België.  Le nouveau président du Cartel, Thomas Gevaert, a apporté un vent de fraîcheur dans notre organisation et maîtrise de nombreux dossiers. Dans 99% des cas, nous partageons au MoDeS la même vision que le GBO et l’ASGB. Cette cohésion fait notre force et nous permet de présenter un programme commun. Le MoDeS est, à l’instar du Cartel, un syndicat progressiste qui attire, tant aux niveaux des membres que des administrateurs,des jeunes médecins. Nous sommes tournés vers le futur et regroupons des profils bigarrés. Nous ne voulons pas nous comparer aux autres syndicats. Nous avons élaboré des mesures fortes pour améliorer le système de soins. Et nous comptons les défendre.»  

> Plus d’informations sur le MoDeS: www.lemondedesspecialistes.be