La convention collective régissant les conditions de travail et salariales des médecins spécialistes en formation (MSF) a vu une évaluation significative deux ans après sa mise en œuvre. L'Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM) , dans un communiqué vendredi, met l'accent sur la qualité de la formation des MSF, considérés comme les futurs piliers du secteur médical.

Signée le 19 mai 2021, cette convention collective a marqué un progrès pour les assistants en médecine, en instaurant des améliorations notables. L'accord initial prévoyait une évaluation après deux ans, qui s'est conclue le 21 décembre 2023 avec l'approbation d'une note d'évaluation complète.

Pour l'ABSyM le temps de formation doit être utilisé de la manière la plus optimale possible. Les patients ne sont pas les seuls à en bénéficier. Il est important que l'aménagement des horaires garantisse une répartition équilibrée des prestations de travail. À l'instar des assistants, l’ABSyM a insisté pour limiter l’enchaînement de plusieurs semaines de 72 heures consécutives. En outre, il ne peut jamais être prévu plus de 260 heures par mois.

L'ABSyM a mis en avant plusieurs autres aspects cruciaux pour améliorer les conditions des MSF :
- Les heures inconfortables sont rémunérées à 135 % du salaire de base en semaine et à 160 % le dimanche et les jours fériés 
- La prise en compte du parcours académique dans le calcul de l'ancienneté et donc du salaire de base.
- Les jours fériés sont obligatoirement pris et si exceptionnellement ils ne peuvent l'être, ils sont compensés
- L'introduction de deux jours de vacances supplémentaires, au-delà du minimum de 20 jours.
- Limitation du télétravail pendant les gardes au profit du travail clinique.
- Augmentation de 50 euros de l'indemnité forfaitaire pour les déplacements domicile-travail.
Pour 2024, un budget supplémentaire de 6,7 millions d'euros est prévu pour adapter la convention collective. Pour l’ABSyM, il est important que l'indexation - prévue au point 1 de la note - de la rémunération de base et de certaines autres indemnités prenne effet au 1er janvier 2024. L’ABSyM soutient la proposition visant à ce que deux autres points entrent en vigueur le 1er avril. Il s'agit du point 2 qui prévoit que les heures supplémentaires seront payées plus rapidement et du point 3 qui fixe le nombre maximum d'heures par mois à 260.
Les discussions au sein de la Commission paritaire nationale Médecins-Hôpitaux (CPNMH) ont été marquées par des débats intenses et des suspensions de réunion, en raison de l'opposition ferme de certaines fédérations hospitalières francophones. Un accord a été finalement trouvé, avec une prochaine évaluation prévue dans quatre ans.

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