Le Royaume-Uni cherche à soulager la pression sur son système de santé. Le National Health Service (NHS) va permettre aux pharmaciens de prescrire des médicaments pour sept affections sans avoir à consulter un médecin. Les affections incluent notamment l'hypertension artérielle, les maux d'oreille, les maux de gorge, le rhume et les infections urinaires. De plus, à l'avenir, les patients pourront obtenir une ordonnance pour des contraceptifs à la pharmacie plutôt que chez leur médecin.

Cette initiative vise à réduire la charge de travail des médecins généralistes britanniques, qui sont confrontés à une lourde bureaucratie et passent une grande partie de leur temps à des tâches routinières. Les médecins seront également "soulagés" grâce à l'amélioration de l'équipement informatique de leurs cabinets, qui permettra aux patients de prendre rendez-vous en ligne ou par téléphone plus facilement.

Le secteur des soins de première ligne du NHS est depuis longtemps sous-financé et surchargé, ce qui a entraîné une pénurie de médecins, en particulier dans les zones rurales. Plus de médecins quittent le NHS qu'ils n'y rentrent. Le ministère de la Santé consacrera 720 millions d'euros au cours des deux prochaines années pour améliorer la situation.

Rappelons qu'au Canada les pharmaciens peuvent déjà depuis deux ans prolonger et modifier les ordonnances rédigées par tous les professionnels de la santé habilités à prescrire des médicaments. Le pharmacien peut modifier une ordonnance pour s’assurer que le médicament prescrit est efficace, c’est-à-dire qu’il permet l’atteinte des cibles thérapeutiques recherchées, qu’elles soient objectives (RNI, glycémie, tension artérielle) ou subjectives (mesure de la douleur).

Le pharmacien peut ajuster la posologie (incluant la forme pharmaceutique), la concentration, la dose, la voie d’administration, la durée du traitement et la quantité prescrite. Il peut aussi cesser l’utilisation d’un médicament lorsqu’il le juge nécessaire. Il pourrait, par exemple, cesser temporairement un médicament susceptible d’interagir avec une antibiothérapie récemment prescrite.

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