Le personnel du CHR de la Citadelle à Liège a décidé, en front commun, de débrayer à l'issue de l'assemblée du personnel qui s'est tenue mardi matin. Les travailleurs n'acceptent pas que la direction n'ait souhaité aborder qu'une des trois mesures d'économies lors de la réunion avec les syndicats la semaine dernière. Pour les organisations syndicales, on négocie sur les trois mesures ou sur rien, a annoncé mardi Lina Cloostermans, secrétaire permanente CSC Services Publics.
L'arrêt de travail impacte essentiellement le département d'imagerie médicale et le bloc opératoire, ce qui a nécessité le report de rendez-vous et d'interventions. "La polyclinique fonctionne ainsi que le reste de l'hôpital", a précisé Valérie Marechal, directrice de la communication au CHR de la Citadelle.
Au cours de l'assemblée du personnel, les travailleurs ont fait savoir qu'ils souhaitent que la direction abandonne les trois mesures d'économies prévues au budget 2018 qui les touchent directement, à savoir la diminution d'emplois de l'ordre de 35 équivalents temps plein, la réduction de la partie variable de la prime de fin d'année et le remplacement de la prime de 11% pour prestations inconfortables. C'est cette dernière mesure qui a été abordée, vendredi dernier, à la réunion entre la direction et les syndicats.
"La direction veut négocier point par point et annonce déjà que la mesure visant à réduire la prime de fin d'année ne pourra être discutée qu'en septembre. Or, nous voulons une négociation portant sur l'ensemble des mesures d'économies. Nous estimons que l'effort demandé au personnel n'est pas du tout équitable par rapport à celui demandé aux médecins, d'autant plus que c'est le patient qui va banquer au niveau des augmentations d'honoraires", indique Lina Cloostermans.
Lors de cette réunion, la direction a notamment proposé de maintenir, pour certains services, un forfait de 5%, au lieu des 11% actuels, au niveau de la prime pour prestations inconfortables. "Cela va créer des services à plusieurs vitesses. C'est inacceptable", ajoute la secrétaire permanente.
Le personnel a, en outre, décidé de se mettre en grève le 25 janvier, jour de la prochaine réunion fixée avec la direction.