L’organisation Bravo – dont l’objectif est de donner une plus grande visibilité au traitement du cancer par radiothérapie – dénonce une réduction budgétaire annuelle de 5 millions d’euros imposée par l’Inami à la radiothérapie.
Bravo souligne que le budget annuel global de la radiothérapie – 115 millions d’euros pour approximativement 35.000 interventions – est déjà extrêmement limité. «Il est prouvé, en comparaison avec d’autres formes de traitement, que la radiothérapie est, et reste parmi les plus efficaces et les plus rentables au niveau des coûts», argumente l’organisation qui est membre de BeMedTech. «Un des grands avantages de la radiothérapie moderne est qu’elle permet de réduire considérablement le nombre d’effets secondaires qui font souvent monter la facture du traitement.»
Coûts directs et bénéfices indirects
Pour le Pr Gert De Meerleer, co-président de Bravo, les mesures d’économies prises par l’Inami pourraient «amener plusieurs centres oncologiques ou médecins-traitants à opter pour un retour à des techniques plus anciennes qui, elles, restent bel et bien reprises dans la nomenclature du traitement médical, mais qui, à cause des effets secondaires, sont non seulement moins favorables pour le patient, tout en alourdissant substantiellement la facture pour l’Inami!»
Et de conseiller à l’institut de dépasser sa vision compartimentée et de favoriser une approche multidisciplinaire. Bravo propose aussi aux autorités d’abandonner le système actuel de remboursement sur base d’analyse verticale et de passer à un système d’analyse transversale, qui tiendrait non seulement compte des coûts directs d’une intervention mais aussi des coûts encourus par le traitement des effets secondaires.
L’organisation plaide pour la création de groupes d’experts qui pourraient conseiller l’Inami et seraient, par définition, multidisciplinaires.
Ce 1er octobre, lors du symposium Radiation Oncology in the Fight against Cancer qui se déroulera à Bruxelles, de nombreux spécialistes de renommée internationale démontreront non seulement les progrès réalisés en matière de recherche scientifique et médicale, mais aussi au niveau des applications pratiques et leur financement.
