A partir du 15 mars à 8h, la Centrale d’urgences 112 ne préviendra plus les services d’urgences hospitaliers de l’arrivée d’une ambulance ou d’un Smur dans la zone Brabant Wallon, Namur et Hainaut. C’est le médecin présent dans le véhicule qui devra contacter par GSM les urgences. «On va perdre un temps précieux», prévient le Dr Eric Bourmanne, chef du service des urgences à Epicura (Ath).
«Cette situation n’a pas été souhaitée ni décidée par les opérateurs de la Centrale d’urgences 112, ni par la direction médicale et l’inspection d’hygiène mais fait suite à une injonction des services centraux», peut-on lire dans une circulaire adressée par le SPF Santé publique aux médecins et infirmiers chefs des services d’urgences et responsables des services ambulanciers AMU du cluster Brabant Wallon-Hainaut-Namur.
Comme il est important que le service des urgences soit informé de l’arrivée d’une urgence, le SPF Santé publique conseille au médecin du Service mobile d'urgence et de réanimation (Smur) ou à l’ambulance de contacter par GSM le service des urgences où il se rend afin de pouvoir anticiper l’accueil et la prise en charge du patient.
Les signataires de la circulaire ont fourni aux prestataires concernés un listing téléphonique de l’ensemble des services d’urgences du cluster Brabant Wallon-Namur-Hainaut pour établir le contact «de médecin à médecin». Et de préciser dans la circulaire que «les mises en conférence entre un Smur et un service des urgences, via la Centrale d’urgences 112, sont bien entendu également supprimées.»
Perte de temps
Le Dr Eric Bourmanne, chef du service des urgences à Epicura (Ath), estime que l’arrêt de cette notification par le 112 va être préjudiciable pour les patients emmenés par un Smur ou une ambulance. «Nous allons perdre un temps précieux pour prévenir les urgences et anticiper la prise en charge du patient. Par exemple, le médecin du Smur peut actuellement demander via la Centrale d’urgences 112 de libérer un box ou de préparer l’arrivée d’un patient ayant un AVC. Il sera beaucoup plus difficile de joindre un médecin du service d’urgence par GSM - qui peut être mis en silencieux, plat…- que par la ligne sécurisée du 112. Cette procédure est beaucoup plus compliquée pour gérer le service des urgences», regrette l’urgentiste.
Derniers commentaires
Grégoire Biernaux
10 mars 2023Cette pratique est en place ailleurs. Notamment dans la province de Liège. Cela se passe très bien, il n'y aucune perte de temps.
Non, les téléphones ne sont jamais à plat. Non les téléphones ne sont jamais en sourdine. A aucun moment cela est délétère pour le patient, bien au contraire. La communication directe, par téléphone, de médecin à médecin rend l'accueil beaucoup plus efficace. La transmission d'informations ne peut être plus complète que via ce système.
J'entends les récalcitrants habitués à une autre méthodologie. Cela ne rend néanmoins pas celle-ci mauvaise. Il s'agirait de regarder ailleurs, d'évaluer et..évoluer.
Anne-Marie RUELLE
10 mars 2023Qui sont ces services centraux qui prennent une décision aussi stupide et surtout qu’ils soient responsables le jour où ,de leur faute ,un patient perdra la vie car le médecin du smur n’au pas su contacter celui des urgences ???
Didier NDJEKEMBO SHANGO
09 mars 2023Comment on motive cette décision ?
Pour des raisons d’économie ?? D’optimisation de temps ..?
Quid effectivement si le médecin des urgences est occupé ou a loupé car pris dans une tâche…??
Dominique
Marc BEAUDUIN
09 mars 2023Consternant! Cette décision … si le GSM du médecin est non-Operationnel ( batterie déchargée , oubli du GSM, soins à assurer ,…)