Quinze millions d'euros seront investis dans les unités "High & Intensive Care" (HIC), approche innovante dans les soins de santé mentale, a annoncé jeudi le ministre de la Santé, Franck Vandenbroucke. De neuf, le nombre de ces unités passera à vingt-huit.
Les HIC reposent sur un accompagnement individuel continu, sur la coordination permanente entre tous les intervenants qui gravitent autour d'un patient et sur la diminution des restrictions de liberté, selon le quotidien "Le Soir". Cette coopération doit permettre de détecter les problèmes beaucoup plus tôt et d'y remédier à temps.
"De cette manière, nous faisons un grand pas en avant vers une psychiatrie de crise intégrée. Le caractère familial et sécurisant d'un HIC contribue à réduire fortement la contrainte et les mesures privatives de liberté, telles que l'isolement et la contention. Une évaluation du fonctionnement clinique montre que l'agressivité et le risque de suicide baissent significativement après un traitement de 20 jours en moyenne en HIC. En bref, nous créons des soins plus humains et, surtout, des soins bien meilleurs pour les personnes admises en crise. En outre, nous renforçons également par du personnel supplémentaire nos équipes de crise mobiles dans les réseaux de soins de santé mentale où il existait déjà un HIC", a expliqué le ministre dans un communiqué.
Neuf HIC existaient déjà en Flandre, notamment dans le giron de la KU Leuven qui mène une étude sur le fonctionnement de ces services. Dix-neuf autres services seront créés, notamment à Bruxelles, Liège, Ottignies, Mons, Bertrix, Charleroi, Namur et Welkenraedt.