Les Engagés entendent toujours supprimer le critère de QI (quotient intellectuel) pour pouvoir accéder au remboursement des frais de logopédie.
Une proposition de loi en ce sens a été déposée et présentée mardi en commission Santé de la Chambre par le député Jean-François Gatelier. L'objectif est d'aboutir à un nouveau dispositif au 1er juillet 2025.
Ce nouveau texte reprend les arguments défendus sous la précédente législature par l'ex-cheffe de groupe des centristes Catherine Fonck. Alors dans l'opposition, Les Engagés n'étaient pas parvenus à convaincre la Vivaldi d'une suppression pure et simple du critère de QI. La précédente majorité avait toutefois conclu un accord provisoire, en vigueur pour les six premiers mois de l'année 2025.
Depuis le 1er septembre, le remboursement des séances de logopédie est temporairement élargi à tous les enfants présentant une déficience mentale, à l'exception toutefois des enfants autistes et de ceux fréquentant l'enseignement spécialisé.
Auparavant, les enfants qui présentaient un QI inférieur à 86 étaient exclus du remboursement de leurs séances de logopédie en mono-disciplinaire, c'est-à-dire dans le cadre d'une prise en charge réalisée par des logopèdes uniquement. Ils n'en bénéficiaient qu'au cours d'une prise en charge multidisciplinaire, effectuée par différents thérapeutes en collaboration.
Selon l'accord temporaire, les conditions changeront de nouveau à partir du 1er juillet 2025 pour les enfants présentant un QI inférieur à 70. Le remboursement des séances de logopédie devrait être conditionné à un bilan multidisciplinaire réalisé dans un centre de revalidation ambulatoire afin d'orienter ces enfants vers le traitement le plus adapté à leurs besoins.
Pour Les Engagés, ce dispositif ne doit pas voir le jour. La référence au critère de QI comme condition pour le remboursement de la logopédie monodisciplinaire doit être supprimée.
Mardi en commission, l'heure était à l'ouverture. Plusieurs groupes ont demandé de joindre leurs propres propositions de loi en ce sens : Ecolo-Groen, le PS et le MR. Julie Taton (MR) a rappelé à cette occasion être personnellement concernée par la problématique.
Une étude du Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) doit être publiée au printemps prochain. Ouverts à la proposition, la N-VA et Vooruit, autour de la table des discussions de l'Arizona, ont suggéré d'attendre cette analyse. D'autres avis seront également demandés, notamment des unions professionnelles de logopèdes.