À partir du 1er juillet 2019, seuls les hôpitaux qui pratiquent au moins 20 opérations par an pourront encore proposer des interventions chirurgicales dans le cadre d'un cancer de l'œsophage ou du pancréas, a décidé la ministre de la Santé Maggie De Block (Open Vld). Cette dernière souhaite ainsi garantir aux patients des soins dispensés par une équipe ayant suffisamment d'expérience.
Selon une étude menée par la Fondation Registre du Cancer, les chances de survie en cas de cancer de l'œsophage ou du pancréas sont en effet nettement plus élevées dans les hôpitaux qui pratiquent au moins 20 opérations par an. Or, jusqu'à présent, chaque hôpital en Belgique était autorisé à proposer ces traitements, 2/3 des patients souffrant de ce type de cancers étant traités dans un établissement qui n'atteint pas du tout le seuil des 20 interventions par an, a expliqué la ministre.
A partir du 1er juillet prochain, les hôpitaux qui souhaitent proposer des interventions chirurgicales au niveau de l'œsophage et/ou du pancréas devront conclure une convention spécifique avec l'INAMI. Pour chacun de ces traitements, ils devront avoir pratiqué au moins 20 interventions en 2016, 2017 ou 2018, a poursuivi Maggie De Block.
Les conventions relatives aux interventions chirurgicales de l'œsophage et du pancréas ont été approuvées ce lundi par le Comité de l'assurance de l'INAMI, a-t-elle ajouté.
#conventions signées entre le Comité de l'assurance, médecins et hôpitaux pour remboursement de la #chirurgie complexe en cas de #cancer, not. tumeurs œsophage, affections pancréas. #Expertise #qualité https://t.co/cFnCsOpeh0 pic.twitter.com/dBOgQJwLEg
— INAMI (@INAMI_RIZIV) 17 décembre 2018
Les centres de référence devront élargir leur taux de capacité pour qu'ensemble, ils soient en mesure d'accueillir tous les patients souffrant d'un cancer de l'œsophage et du pancréas. Afin d'éviter qu'entre-temps ces patients ne se retrouvent sur une liste d'attente, les hôpitaux pourront collaborer entre eux. Ils devront alors arriver à 20 interventions collectives par an. Ces hôpitaux devront toutefois respecter la condition de centraliser leur offre dans un seul et même hôpital d'ici le 1er janvier 2020, a encore détaillé la ministre.
"Il est important d'atteindre un volume minimal pour pouvoir acquérir une expertise suffisante. Mais ce n'est pas parce qu'un centre a suffisamment de volume qu'il dispose automatiquement d'une qualité suffisante. C'est pourquoi, lors de l'évaluation des conventions, les résultats du traitement seront également pris en compte. Les données de chaque centre seront publiées, car le patient a droit à ces informations", a-t-elle conclu.
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