La menace de nouveaux débrayages des infirmières en Angleterre s'est dissipée mardi après qu'un vote organisé par le principal syndicat de la profession n'a pas réuni les suffrages suffisants pour la poursuite d'un mouvement social débuté fin 2022.
Le Royal College of Nursing (RCN) a annoncé que seuls 43% de ses plus de 100.000 membres avaient participé à ce scrutin, soit moins que le seuil légal de 50% nécessaire pour valider le résultat.
Parmi ceux qui se sont prononcés, 84% se sont dit favorables à de nouvelles grèves.
Le syndicat s'était engagé en décembre dernier dans un mouvement social inédit depuis sa création il y a plus d'un siècle, pour réclamer des augmentations de salaire face à l'inflation et de meilleures conditions de travail.
Les membres du RCN votaient sur la suite de ce mouvement après avoir rejeté une proposition du gouvernement d'augmenter de 5% leurs rémunérations.
La secrétaire générale du syndicat Pat Cullen a estimé mardi que ce résultat serait "décevant" pour beaucoup des membres du RCN, mais a assuré que "le combat pour des salaires justes et un personnel suffisant (...) est loin d'être terminé".
Outre les infirmières, de nombreuses professions comme les cheminots, les ambulanciers ou les agents publics, ont mené des grèves ces derniers mois au Royaume-Uni pour réclamer des hausses de salaires, sur fonds d'inflation et de crise du coût de la vie.
Les médecins hospitaliers ont annoncé la semaine dernière cinq jours de débrayage en juillet, soit la grève la plus longue dans l'histoire du service public de santé, le NHS, déjà sous pression après des années de sous-financement et la pandémie de Covid-19.