Les chiffres de la banque de données médico-sociale (BDMS) de l'Office de la naissance et de l'enfance (ONE) montrent qu'en règle générale, les familles du Brabant wallon sont mieux loties que la moyenne des familles de la Fédération Wallonie-Bruxelles en terme de revenus et de qualification. L'incidence des petits poids de naissance et de la prématurité chez les nouveaux-nés est plus basse, et les enfants ont un meilleur niveau de langage. Mais les situations sont en réalité très contrastées et selon les professionnels, la précarité et la vulnérabilité n'épargnent pas le Brabant wallon.
L'analyse des données de la BDMS montre que le taux d'emploi de s femmes est de 70% en Brabant wallon contre 50% en Fédération Wallonie-Bruxelles et en conséquence, près de deux enfants sur trois fréquentent un milieu d'accueil. L'âge moyen des mères lors de l'accouchement est de 31 ans en Brabant wallon (30 ans ailleurs) et les femmes de 40 ans et plus qui accouchent représentaient 6% en 2015, contre 4% en 2006.
Si le niveau de revenu et de qualifications des familles en Brabant wallon est supérieur à la moyenne des autres familles de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les professionnels relèvent que l'isolement des mères au moment de l'accouchement est en augmentation: il a triplé en 10 ans et atteint 2,6%. En Brabant wallon, à 30 mois, 10% des enfants ne peuvent pas prononcer leur prénom, contre près de 20% en Fédération Wallonie-Bruxelles.
"Les données doivent être interprétées avec prudence et nuances. Les écarts sont importants entre les communes. Dans cette même province, on observe des niveaux de revenus moyens passant du simple au double. De l'est à l'ouest, il existe une véritable mosaïque de situations qu'il est difficile de considérer globalement. La vulnérabilité et la précarité sont aujourd'hui bien présentes en Brabant wallon", indique l'ONE.
