Selon un rapport de l’Inami, présenté le 27 novembre au Comité de l’assurance, la concentration des chirurgies complexes du pancréas et de l’œsophage entraîne une diminution de la mortalité post-opératoire. Le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, y voit un signe encourageant pour «continuer dans cette voie».
Depuis le 1er juillet 2019, les interventions chirurgicales complexes du pancréas sont concentrées dans 15 centres experts reconnus qui ont adhéré à une convention avec l’Inami et les chirurgies complexes de l’œsophage sont concentrées dans 10 centres experts du pays. L'objectif de cette concentration de chirurgies complexes est de réduire leur mortalité postopératoire et d'ainsi continuer à améliorer la qualité globale des soins dispensés dans les hôpitaux belges, et d’augmenter encore les chances de survie des patients.
“En combinant l'expertise et les ressources, et en tenant compte autant que possible du critère de proximité, nous pouvons garantir les meilleurs soins possibles aux patients ayant besoin de chirurgies complexes. Les analyses nous montrent que certains soins délicats et complexes doivent être concentrés dans quelques centres experts. L’analyse présentée par l’Inami nous montre qu’une baisse significative de la mortalité postopératoire est confirmée après 4 ans de concentration des chirurgies complexes de l’œsophage et du pancréas. Il faut donc continuer dans cette voie », soutient le ministre Frank Vandenbroucke. « Pour augmenter la qualité de ces soins pour toutes les personnes qui en ont besoin, et augmenter les chances de survie.”
« Le rapport réalisé par l’Inami indique que les résultats après 3 ans ne démontrent pas encore de différence significative avec ou sans concentration des soins. Ceci est potentiellement lié à certaines conséquences de la crise de covid19, ayant eu lieu pendant les 3 années, sur l’organisation des centres d’expertise de la convention. Au contraire, en tenant compte de la 4e année de suivi des données de cette politique, les résultats prouvent son efficacité et confirment une baisse de la mortalité postopératoire », précise le Cabinet.
Davantage de cas de survie
« Pour les interventions chirurgicales complexes du pancréas, on compte 165 décès postopératoires entre 2015 et 2018, sur un total de 2.261 patients traités (7.3%). Entre 2019 et 2023, avec la concentration des soins, on compte 138 décès, sur 2.684 patients traités (5.1%). Ce sont donc 22 cas de survie en plus par 1.000 patients. Ainsi, les résultats pris sur quatre ans de convention confirment une tendance significative de la baisse du taux de mortalité postopératoire de ces chirurgies complexes. Pour les interventions chirurgicales complexes de l’œsophage, on compte 151 décès postopératoires entre 2015 et 2018, sur un total de 1.584 patients traités (9.5%). Entre 2019 et 2023, avec la concentration des soins, on compte 97 décès, sur 1.555 patients traités (6.2%). Ce sont donc 33 cas de survie en plus par 1.000 patients. Ainsi, les résultats pris sur quatre ans de convention confirment une tendance significative de la baisse du taux de mortalité postopératoire de ces chirurgies complexes. »
Le Cabinet se réjouit en soulignant que cette nouvelle organisation des soins chirurgicaux complexes pour l’œsophage et le pancréas fait passer la Belgique dans le peloton de tête pour la survie postopératoire à 90 jours, en comparaison avec l’international.
Derniers commentaires
Alexandre Sarafidis
30 novembre 2023Si l’on compare les derniers résultats à 1950 le ministre sera encore plus content mais la médecine e évolue vite .
5 a 10 c’est bcp et peut être même sans la concentration, les résultats auraient pu être les mêmes … Était ce des études en double aveugle ?