On meurt plutôt plus de cancer du colon, du sein ou du poumon au Royaume-Uni que dans 18 pays comparables et les dirigeants britanniques devraient "sérieusement s'inquiéter" de l'état du système de santé national, selon un rapport comparatif publié lundi par le groupe de réflexion King's Fund.
Le NHS, le système public de santé britannique, qui fête début juillet ses 75 ans, traverse une profonde crise, affaibli par des politiques d'austérité et les conséquences de la pandémie.
Il est confronté depuis des mois à des grèves historiques, des infirmiers, des ambulanciers, des médecins, qui réclament des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail. Les Britanniques font face à de longues listes d'attente pour accéder aux soins.
Le pays figure à l'avant-dernière place en ce qui concerne la mortalité pour des maladies qualifiées de curables (comme les cancers du sein ou colo-rectaux). Seuls les Etats-Unis font pire alors que l'Australie, le Japon et la France sont les mieux classés.
Le Royaume-Uni arrive également en bas du tableau pour les maladies qualifiées d'évitables, comme le cancer du poumon.
Pour les accidents vasculaires cérébraux (AVC), le Royaume-Uni enregistre le taux de mortalité le plus élevé à 30 jours après admission à l'hôpital.
Par ailleurs, le Royaume-Uni a un "nombre étonnamment bas d'infirmières et de médecins par personne par rapport à ses pairs", selon le rapport.
Le pays est également à la traîne en termes d'équipement. Il est le dernier du classement pour le nombre de scanners et d'IRM.
Le Royaume-Uni dispose également d'un nombre relativement faible de lits d'hôpitaux par rapport à la moyenne des 19 pays, avec 2,5 lits pour 1.000 habitants, contre 3,2 en moyenne.
Le Premier ministre conservateur Rishi Sunak a annoncé lundi matin un nouveau dispositif afin de faciliter l'accès au dépistage du cancer du poumon.