Les négociateurs de la coalition Arizona ne devraient plus se retrouver dans le cadre d'une réunion plénière dimanche soir. Après une journée consacrée à des entretiens bilatéraux, une telle réunion est prévue lundi. Mais sur le dossier de la sécurité et non celui du budget et des grandes réformes socio-économiques, comme d'aucuns l'attendaient.
Durant la semaine écoulée les négociateurs de la N-VA, du MR, des Engagés, de Vooruit et du CD&V ont discuté de thèmes divers, dont la défense, la santé et l'asile. Ce week-end, il a de nouveau été question du budget et des réformes en matière d'emplo i, de pension et de fiscalité, des sujets qui constituent le coeur de la négociation et sur lesquels les négociateurs s'étaient quittés lundi passé, à l'aube, sans accord.
Il est très peu probable que les points importants soient résolus encore ce week-end. La concertation de samedi a surtout été de nature technique -dans l'entourage de certains négociateurs on s'interrogeait sur le sens d'une telle réunion- et, dimanche, les entretiens bilatéraux entre le formateur Bart De Wever et les représentants de chaque parti sur le thème du budget ont repris.
Mardi, le formateur est attendu chez le Roi pour un nouveau rapport de sa mission. Pourra-t-il présenter un accord partiel au chef de l'Etat? Après la réunion marathon d'il y a une semaine, un optimisme relatif régnait chez plusieurs négociateurs. Il était tempéré dimanche soir. "C'est excessivement compliqué", confiait une source. Le formateur souhaite avancer sur le budget et aborder ensuite les grandes réformes socio-économiques alors que d'autres jugent que l'un ne peut avancer sans l'autre. Au vu de la situation des finances publiques, la modification de chaque ligne budgétaire peut être lourde de conséquences, faisait-on remarquer.
Ce dimanche, les déclarations devant les caméras de télévision ont aussi repris. Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a rappelé l'importance de faire des réformes et de réaliser des économies. Il a aussi insisté sur le niveau d'imposition, trop élevé selon lui, en Belgique.
"Nous avons vu cette semaine qu'un certain nombre de négociateurs sont retombés dans leurs habitudes héritées de la Vivaldi. Certains ont oublié que les gens n'ont pas voté pour la Vivaldi", a-t-il souligné, sans préciser de qui il parlait.
Les présidents de Vooruit, Conner Rousseau, et du CD&V, Sammy Mahdi, ont noté qu'il restait beaucoup de pain sur la planche. Le socialiste flamand a toutefois dit éprouver "un sentiment positif".