© Olivier Papegnies
Federico Dessi a été désigné comme nouveau directeur de Médecins du Monde Belgique, annonce l’organisation lundi dans un communiqué. Cet ingénieur de formation, d’origine italienne, dispose de près de 20 ans d’expérience humanitaire acquise auprès d’ONG internationales telles que Médecins Sans Frontières et Handicap International. Il succède ainsi à Michel Genet.
Profondément engagé, Federico Dessi revient en Europe après avoir travaillé dans des contextes de crise majeurs tels que Gaza, la Syrie, le Liban et la République démocratique du Congo, où il a occupé les fonctions de coordinateur de projet et de directeur pays. « Pendant près de vingt ans, j’ai travaillé dans des contextes d’urgence, notamment auprès des personnes réfugiées. Début 2024, j’étais encore à Gaza, où j’ai travaillé pour Médecins du Monde il y a près de 15 ans également. Mon engagement pour Médecins du Monde fait vraiment sens pour moi », explique-t-il.
Dans son communiqué, l’organisation met en avant son rôle auprès des populations vulnérables, que ce soit dans les pays d’origine, sur leur parcours migratoire ou à leur arrivée en Belgique. « L’organisation soutient des personnes durant leur parcours migratoire au Sahel, au Maroc, en Tunisie, ainsi qu’à leur arrivée ici, en Belgique. Dans un monde de plus en plus connecté et interdépendant, le fait d’agir ici et là-bas, c’est un devoir moral », ajoute Federico Dessi.
Le nouveau directeur se dit particulièrement touché par les situations humanitaires à Gaza, en Syrie et au Liban, ainsi que par l’insécurité grandissante au Mali, au Niger et en République démocratique du Congo. En Belgique, il juge également « inacceptable de constater le manque de places dans les centres d’hébergement d’urgence, à la veille de l’hiver ».
Pour Federico Dessi, l’expérience acquise sur le terrain est essentielle à ses nouvelles responsabilités. « Cette expertise me permet de connaître et de comprendre la réalité quotidienne de nos équipes locales. Je pense que quand on gère une organisation internationale et humanitaire, c’est essentiel d’être connecté à ce qui se vit réellement sur place », insiste-t-il.