Utiliser un masque de réalité virtuelle diminue la douleur chez l’enfant pendant les soins

Une récente étude sur l’utilisation d’un masque de réalité virtuelle a permis de constater une diminution de la douleur chez l’enfant lors d’une prise de sang. Son utilisation donne également un rôle aux parents qui ont l’impression de participer et non d’être spectateur. De plus cet outil de distraction non médicamenteux demande peu de formation.

Cette étude* sur soixante enfants répartis en un groupe test (31 enfants) et un groupe contrôle (29 enfants) a permis de mesurer la douleur et l’impact d’un outil de distraction tel que le masque de réalité virtuelle sur la douleur ressentie par l’enfant.

Grâce à l’utilisation d’une échelle de mesure de la douleur, l’enfant a pu indiquer le degré de douleur durant le soin. L’utilisation du masque de réalité virtuelle a permis de diminuer la douleur estimée à 2,8 chez les enfants qui n’ont pas eu le masque, à 1,22 chez les enfants qui ont utilisé le masque. « C’est une diminution significative pour nous, il faut savoir que le seuil de douleur procédurale se situe à 3 sur 10. Nous avons également constaté que moins d’enfants retiraient leur bras juste avant que le soignant n’introduise l’aiguille », commente le Dr Mahler Gastroentérologue pédiatrique et membre de l’Unité Ressource Douleur à l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola qui a encadré cette étude.

Un second point positif relevé est la satisfaction des soignants et des parents lors de l’utilisation du masque de réalité virtuelle. Tous ont indiqué avoir eu l’impression de participer à la distraction. « Les parents sont concentrés sur le masque et pas sur la prise de sang qui peut également les angoisser. Cela permet de diminuer l’effet miroir sur l’enfant et donc de diminuer l’anxiété et la douleur », explique le docteur Christine Fonteyne, Chef de clinique douleur aiguë et chronique, soins palliatifs pédiatriques à l’Hôpital des Enfants Reine Fabiola.

L’utilisation d’outil de distraction non médicamenteux comme dans ce cas-ci le masque demande peu de formation à celui qui l’utilise. Une simple connaissance du programme suffit. La nouvelle question que se pose maintenant l’équipe de l’Unité Ressource Douleur est la nécessité ou non de programmes de distraction adaptés au type de soin et la place complémentaire que pourrait avoir un récit employant un langage hypnotique. « Lors de l’étude, 10% des enfants ont enlevé le masque pour voir ce qu’il se passait. Ceci pourrait peut-être s’améliorer si on emploi un programme de réalité augmentée dans lequel l’enfant voit ce qu’il se passe », conclut Dr Mahler formée en hypnose médicale et pleine conscience.

Une pièce de théâtre pour récolter des fonds

Afin de soutenir le travail de l’Unité Ressource Douleur et de leur permettre d’acquérir de nouveaux masques de réalité virtuelle, l’ASBL Kids’ Care** organise une soirée théâtre le 13 mai à 20h au Théâtre Royal des Galeries (Bruxelles). Il y sera joué la pièce « Coup de Soleil » de Marcel Mithois, mise en scène par Nathalie Uffner.

> Info : http://www.kidscarehuderf.be

 

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