Les 5 prochaines promotions de bacheliers en médecine bénéficieront à l’UMONS d’un enseignement spécifique pour aborder dans leurs futures pratiques la médecine digitale et l’intelligence artificielle. C’est le Dr Giovanni Briganti qui a été nommé titulaire de la Chaire. Une Chaire «dotée» par le groupe de presse médicale RMN. Une première en Belgique. Elle sera présenté officiellement ce vendredi 23 septembre en présence des autorités académiques de l'université de Mons, du secrétaire d'Etat à la Digitalisation et de nombreux invités du monde médical , des médias et de l'ecosystème numérique.
En cette rentrée universitaire, la Faculté de Médecine de l’Université de Mons et RMN vont lancer une Chaire «dotée» en intelligence artificielle et médecine digitale. Une première en Belgique. A l’initiative du groupe de presse médicale RMN (Vincent Leclercq et Philippe Marchal), le Recteur de l’UMONS (Philippe Dubois), les vice-recteurs (Diane Thomas, Pierre Duez), le doyen de la faculté de Médecine (Alexandre Legrand) ont dévoilé ce projet qui porte sur une durée de 5 ans et qui couvre les années académiques 2022-2023 à 2027-2028.
Concrètement, les 5 prochaines promotions de futurs médecins bénéficieront de ces enseignements. «Ce projet est essentiel et va permettre d’enseigner la science des données et le numérique aux médecins et de préparer les médecins de demain», explique le Dr Giovanni Briganti qui a été nommé titulaire de la chaire au rang académique de Chargé de cours après un processus de sélection.
Nous voulons consolider la position de l’UMONS comme leader dans le domaine de l’intelligence artificielle en santé et dans le domaine digital. C’est pour cela que nous avons développé un cours pour les bacheliers en médecine à partir de la troisième année mais aussi un e-learning en ligne avec 5 modules, suivi d’un quizz.
C’est également la Chaire qui coordonne un certificat interuniversitaire (CIU) commun ULB/UMONS sur le même thème mais destiné à tout professionnel en lien avec le monde de la santé et désireux de se former aux bases du numérique en santé. Le certificat, qui sera donné sur le campus du CHU de Charleroi (site Marie-Curie), commencera le 7 octobre mais est déjà complet.
Les cours à l’UMONS commenceront en novembre mais un premier cours sera donné le 23 septembre lors d’une séance inaugurale en présence du Doyen, du Recteur, de Mathieu Michel, Secrétaire d'État à la Digitalisation et du Dr Vincent Leclercq, CEO de RMN
Un cours en présentiel de 30 heures
Ce cours va enseigner l’intelligence artificielle et la médecine digitale aux étudiants en bacheliers de médecine (BA3) via un cours en présentiel de 30 heures et un e-learning de 5 modules. Pour l’année académique 2022-2023, le cours en présentiel sera en anglais (artificial intelligence). En 2023, un cours en français, «Intelligence artificielle dans le domaine de la santé» (30h) sera compris dans le minerval de l’inscription à l’université. Les crédits acquis seront inscrits dans le diplôme des participant.e.s.
Modules d’e-learning
Des modules de formation en ligne élargissent la formation des bacheliers. Il s’agit de 5 modules d’e-learning créés par la Chaire. À noter que pour la première année, le programme est appelé «Introduction à la médecine digitale» et couvre, à l’aide d’experts issus du monde de la santé en Belgique, les différents aspects du numérique en santé (10h environ). Il est compris dans le minerval de l’inscription à l’UMONS. Ces modules de formation, accessibles sur la plateforme accréditée BrainTop, seront aussi rendus disponibles auprès de la communauté médicale belge, ainsi que des autres étudiants en médecine des autres universités. Enfin, un QCM sera réalisé par module afin d’évaluer le suivi de la formation.
Pour le recteur de l’ UMONS, le Pr Philippe Dubois, «notre université est particulièrement heureuse et fière de compter parmi ses différentes Chaires académiques cette nouvelle Chaire en intelligence artificielle et médecine digitale. Au-delà de son originalité, des médecins qui enseignent l’intelligence artificielle aux étudiants bacheliers médecins, elle s’inscrit également dans le cadre du certificat interuniversitaire ULB/UMONS sur le même thème et cette fois destiné à tout professionnel en lien avec le monde de la santé. Et n’oublions pas les projets de recherche que mènera le titulaire de la Chaire en IA dans des domaines cliniques tels que psychiatrie, chirurgie ou encore anesthésie».
Les médecins forment les médecins
Cette chaire amène aussi une différence de taille par rapport à d’autres projets de formation menés en Flandre et du côté francophone qui sont gérés par des ingénieurs et pas par des médecins.
«Nous prônons une formation pilotée par des médecins. Il est essentiel que les médecins offrent la meilleure formation possible aux médecins. Le projet se développe dans une Faculté de médecine avec un chargé de cours qui est médecin», explique le Dr Giovanni Briganti.
«Cette formation va permettre aux médecins d’avoir les compétences pour critiquer une technologie ou une solution qu’on leur offre pour savoir si elle est pertinente ou pas pour leur acte de soins. Ils vont pouvoir à terme aussi améliorer des solutions digitales ou créer eux-mêmes des nouvelles technologies ou adaptations dans leur hôpital ou dans leur cabinet de médecine générale. Nous nous adressons tant aux médecins spécialistes qu’aux généralistes.»
Dès la rentrée, plusieurs doctorants seront placés sous la supervision du Dr Briganti afin de mener des projets de recherche dans des domaines cliniques destinés à incorporer l’IA et la médecine digitale sous différents aspects.
Des articles seront également régulièrement publiés dans NumeriKare qui devient le relais éditorial de la Chaire.
«Active depuis plus de 15 ans dans le secteur digital à travers ses médias médicaux et sa plateforme d’e-learning, BrainTop, Reflexion Medical Network (RMN) ne pouvait que s’inscrire que comme partenaire pour accompagner cette transition du monde de la santé vers le digital» déclare son CEO, le Dr Vincent Leclercq.
«Si nous fûmes les premiers à lancer NumeriKare en Belgique, une newsletter et un site réservés aux médecins et entièrement dédiée à l’e-santé, c’est que nous étions convaincus de ce pas inévitable et porteur de tellement d’espoirs, de progrès et d’innovations, que pouvait générer la santé digitale et l’intelligence artificielle, dès lors que son utilisation était bien cadrée... et bien enseignée. RMN sera, en tout cas, toujours présent pour jouer le rôle d’accélérateur de particules ‘e-santé’», conclut-il.