Vingt-deux jours après la cyberattaque dont a été victime le CHR Sambre et Meuse (CHRSM), les dommages sont toujours conséquents, indique vendredi le centre hospitalier, qui progresse néanmoins "pas à pas" dans la gestion de cette crise. Ainsi, bien que le wi-fi et les ordinateurs opérationnels soient aux abonnés absents, plusieurs lignes fixes sont rétablies dans les deux hôpitaux, permettant aux patients de joindre à nouveau le réseau hospitalier.
Le jour de la cyberattaque, l'équipe du CHRSM a coupé le centre hospitalier du réseau "en moins d'une heure", ce qui a permis d'épargner une grande partie des logiciels. Malgré cela, certains dég&aci rc;ts persistent: pas de wifi, un nombre limité d'ordinateurs opérationnels et l'impossibilité d'encoder ou de facturer.
Stéphane Rillaerts, directeur général du CHRSM, explique que des "progrès sont réalisés pas à pas dans la gestion de la crise". Les départements informatiques travaillent "sans relâche" pour rétablir les services prioritaires, notamment la téléphonie, et effectuer les paiements, qui accusaient un certain retard, aux fournisseurs.
Les consultations, examens et opérations qui ne peuvent être réalisés dans de bonnes conditions sont annulés, précise le CHRSM. En outre, le système de rappel par sms automatique étant indisponible, "certains patients pensent que leurs rendez-vous sont annulés et ne se présentent donc pas à l'hôpital", constate le directeur, qui rappelle que ses équipes téléphonent à chaque patient dont le rendez-vous est annulé pour l'en informer.
Enfin, M. Rillaerts précise qu'aucun contact n'a été établi avec les hackers et qu'aucune demande de rançon n'a été reçue. L'accent est mis sur "la reconstruction de l'infrastructure informatique afin de garantir des soins de qualité et de fournir aux équipes les outils nécessaires". Une nouvelle infrastructure est en cours de déploiement pour permettre le partage d'informations internes entre les différents services.