La Ministre de l’Enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny, a annoncé, en réaction à l'annonce du gouvernement flamand, son intention de créer une commission de planification pour la Fédération Wallonie-Bruxelles. Dans un communiqué le Comité Interuniversitaires des Médecins-Assistants Candidats Spécialistes-CIMACS ainsi que la Fédération des Étudiant·e·s Francophones prennent acte de l'intention du ministre tout en interpellant sur le système actuel de planification de l’offre médicale et de numérus clausus.
Suite à la 6e réforme de l’État, la détermination des quotas par spécialisations médicales et pour la médecine dentaire, aussi appelé sous-quotas, a été transférée aux Communautés. La Communauté flamande a déjà décidé, de créer sa propre commission de planification suite à ce transfert. La décision de la Ministre Valérie Glatigny s’inscrit en réaction à la décision du gouvernement flamand et dans la politique de contingentement fédéral. "Or, depuis de nombreuses années, la Fédération Wallonie-Bruxelles souffrent d’une pénurie de médecins, signe que le système de planification, en place depuis plus de vingt ans, doit être revue en profondeur." dénoncent en choeur le CIMACS et la FEF. "Nous appelons à plus de réflexions, à un niveau national, sur l’avenir des soins de santé, afin que ceux-ci restent de qualité et accessibles" : De plus la FEF et le CIMACS sont convaincus qu’une communautarisation du dossier INAMI "est un pas dans une direction négative pour tous les Belges. La communautarisation des sous-quotas ne doit pas constituer une étape vers la scission des soins de santé et de la sécurité sociale." Dès lors, Chems Mabrouk , président de la FEF et le Dr Giovanni Briganti, président du CIMACS promettent de "surveiller de près les travaux de cette commission de planification communautaire et appellent à une réflexion en profondeur de la planification de l’offre médicale en l’inscrivant pleinement dans une politique de santé combinant des soins de qualité et accessibles à toutes et tous." Pour les deux présidents "cette réforme doit être mené au niveau national et ce débat doit prendre de la hauteur en ne cédant pas aux sirènes communautaristes. Cette question doit être un sujet important de la prochaine législature."
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