La santé mentale des adolescents et des jeunes adultes "est en danger en ces temps de pandémie", soulignent les autrices d'une étude de l'Université de Mons qui évaluait les niveaux d'anxiété et de dépression chez les 3-25 ans et dont les résultats sont publiés samedi dans Le Soir.
Des chercheuses en psychologie et neurosciences de l'UMons ont évalué les niveaux d'anxiété et de dépression chez les 3-25 ans, en différenciant les tranches d'âge et en comparant les deux vagues de la pandémie de Covid-19.
Les résultats des 1.514 questionnaires en ligne récoltés montrent que toutes les tranches d'âge ne sont pas logées à la même enseigne. Seuls 7% des jeunes enfants répondants (3 à 7 ans) manifestaient pendant la première vague un niveau d'anxiété supérieur à la norme, contre 65% des jeunes adultes (19-25 ans) et 36% des adolescents (12-18 ans). La même tendance s'observe pour les symptômes dépressifs.
Autre enseignement de l'étude: le mal-être des jeunes augmente entre les deux vagues. Tous les sondés, sauf les répondants âgés de 3 à 7 ans, affichent des niveaux d'anxiété et de dépression supérieurs lors de la deuxième vague. La proportion de jeunes adultes manifestant des niveaux d'anxiété supérieurs à la normale passe ainsi de 65 à 76% et de dépression de 62 à 80%.
"Il devient urgent de déployer les moyens nécessaires à la prise en charge de la santé mentale de ces populations, particulièrement à risques", appellent les chercheuses.