17% d'étudiants en logopédie en moins en dix ans

Alors que les listes d'attente chez les logopèdes augmentent, le nombre d'étudiants en formation de logopédie diminue. Au cours de l'année académique passée, le nombre d'étudiants a atteint son niveau le plus bas en une décennie, avec 17 % d'étudiants en moins par rapport à il y a dix ans. Cela ressort des nouvelles données publiées vendredi par le bureau de ressources humaines Acerta.

Quiconque souhaite prendre rendez-vous chez un logopède se heurte souvent à de longues listes d'attente. Pourtant, le nombre de logopèdes agréés en Belgique a augmenté de 64 % au cours des dix dernières années, passant de 10 946 en 2013 à 17 912 en 2023, selon les chiffres de la Commission de planification de l'offre médicale du SPF Santé publique. Une explication importante est l'augmentation de la charge de travail due au vieillissement de la population. Cela entraîne non seulement une augmentation du nombre d'enfants (jeunes) qui consultent, mais aussi de plus en plus de personnes âgées avec des problèmes de parole et de langage. De plus, tous les logopèdes agréés n'exercent pas la profession, indique Acerta dans un communiqué de presse.

Le logopède vieillit également. Selon la Commission de planification, 16 % des logopèdes agréés ont 60 ans ou plus, et 9 % ont plus de 65 ans. En 2013, ces pourcentages étaient respectivement de 6 % et 2 %.

Du sang neuf est donc nécessaire. Pourtant, le nombre d'étudiants a fortement diminué en dix ans, tant dans le baccalauréat professionnel en logopédie et audiologie dans les hautes écoles flamandes (-19,6 %) que dans le domaine des sciences de la logopédie et de l'audiologie dans les universités flamandes et bruxelloises (-11 %).

Pour la première fois, il y a cependant une lueur d'espoir : au cours de la dernière année académique, le nombre de nouveaux étudiants a augmenté de 9 %. Il s'agit d'étudiants âgés de 17 ou 18 ans qui s'inscrivent pour la première fois dans l'enseignement supérieur. "Récemment, de nombreux progrès ont été réalisés pour rendre la profession plus attrayante pour les jeunes. Pensez par exemple à l'accord sur les tarifs plus élevés que les logopèdes peuvent facturer", déclare Stefaan Lefevere de l'Association flamande des logopèdes. "De plus, des mesures ont également été prises pour réduire la charge administrative."

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Derniers commentaires

  • Charles KARIGER

    26 aout 2024

    Profession bien malmenée ! Déjà considérée comme un fourre-tout puisque ces professionnels de la phonation doivent aussi prendre en charge, par exemple, les troubles de la déglutition en cas d’AVC, de sclérose en plaques, etc, la réédu-cation en cas de pose d’une trachéo à clapet et qu’ils ont aussi la responsabilité de faire des expertises neurocognitives (démences type Alzheimer ou autres, TDAH, etc) alors que chaque mois l’INAMI bannit certains des tests sur lesquels ils peuvent s’appuyer (et refuse donc de les rembourser)…
    Un conseil : profession en cours de naufrage.
    Mais pas de problème ! Les pharmaciens sont là. Ils s’en occuperont très bien.