Vooruit est prêt à donner une "chance honnête" à une négociation fédérale

Vooruit a accepté mardi d'entrer dans une négociation en vue de former un gouvernement fédéral, ont annoncé ses dirigeants à l'issue d'un Bureau politique. Le parti socialiste flamand est prêt à "donner une chance honnête" aux discussions en vue de mettre sur pied un gouvernement de "relance socio-économique", a expliqué l'ex-président Conner Rousseau, aux côtés de celle qui lui a succédé, Melissa Depraetere.

M. Rousseau a participé mardi à la réunion des cinq partis d'une possible coalition dite "Arizona", autour du préformateur Bart De Wever. Les socialistes flamands ont vu un "déplacement objectif" depui s le lendemain des élections. A l'époque, il était question d'un "gouvernement de centre droite qui allait faire des économies dans les soins de santé". Aujourd'hui, l'on parle d'un "gouvernement de relance socio-économique avec un certain nombre d'objectifs clairs": investir dans la santé, renforcer le pouvoir d'achat des bas revenus et mettre de l'ordre dans le pays. Quant aux gros patrimoines, que les socialistes entendent faire contribuer davantage, le "confort a été donné que les efforts seraient répartis que manière équitable".

Le Bureau politique de Vooruit a donné la confiance à ses négociateurs pour une "obligation d'effort" dans ces discussions aux côtés de la N-VA, du MR, des Engagés et du CD&V.

"Cela veut aussi dire que, s'il apparaît à un moment que ces objectifs ne seront pas atteints, que les efforts ne sont pas équitablement répartis, que l'on touche au pouvoir d'achat des bas salaires, que l'on fait des économies dans les soins de santé, nous quitterons ces négociations", a averti M. Rousseau. 

La réunion a duré deux heures. "Ce fut un débat ouvert et approfondi", a-t-il affirmé. Les mutualités et les syndicats ont, à ses dires, fait preuve d'une "attitude nuancée".

Selon l'ex-président, figure de proue de son parti, le choix qui s'offrait à Vooruit était celui d'un gouvernement de "casse sociale" sans les socialistes ou cette formule de coalition. Même si M. Rousseau n'en doute pas: "ce ne sera pas évident, on devra discuter ferme". 

Au sortir de la réunion Arizona, les quatre autres partis avaient insisté sur l'importance d'avancer rapidement dans la constitution d'un gouvernement. Vooruit refuse toutefois de s'enfermer dans des échéances. "On ne se laissera pas enfermer dans des deadlines", a assuré M. Rousseau. "On ne négociera pas le couteau sous la gorge".

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