Le ministre fédéral de la Santé publique Frank Vandenbroucke s'est dit prêt à augmenter le quota de numéros Inami à attribuer à la communauté flamande, a-t-il annoncé jeudi en séance plénière de la Chambre.
Mardi, les ministres flamands de l'Enseignement Ben Weyts (N-VA) et de la Santé publique Hilde Crevits (CD&V) ont dénoncé la méthodologie utilisée pour fixer les quotas de nouveaux médecins et dentistes autorisés en Flandre et en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Dans une lettre commune adressée au gouvernement fédéral, les deux ministres flamands estiment que la méthodologie employée par la commission de planification de l'offre médicale -qui remet chaque année au gouvernement fédéral un avis sur le nombre de nouveaux médecins nécessaires- est problématique et ne tient pas suffisamment compte du poids de chaque Communauté.
Wouter Beke (CD&V), prédécesseur de Hilde Crevits au gouvernement flamand, a relayé ces préoccupations à la Chambre.
Frank Vandenbroucke (Vooruit) lui a rétorqué que la Flandre n'avait pas répondu à ses sollicitations. "Et si je dois encore attendre le gouvernement flamand, je vais prendre une initiative moi-même et augmenter le quota (Inami) de 92 personnes. Ainsi, 183 jeunes supplémentaires pourront commencer leurs études", a-t-il déclaré. "La loi me le permet".
"Il est déplacé d'envoyer des reproches à la Flandre en ce qui concerne le contingentement", a réagi Wouter Beke. "Elle a toujours été le meilleur élève de la classe". À présent, "nous connaissons votre proposition et je vais en informer la ministre Crevits."
Côté francophone, Frank Vandenbroucke a marqué son accord avec la proposition de la commission de planification, faisant bondir Catherine Fonck (Les Engagés). "C'est une augmentation de 33 (numéros inami) alors que 20.000 médecins vont partir à la pension dans les 10 ans !" Sophie Rohonyi (DéFI) a parlé d'"incohérence" et d'"hypocrisie".
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