Après avoir manifesté à Bruxelles devant le cabinet du ministre de la Santé Franck Vandenbroucke, une délégation de travailleurs des maisons de repos et hôpitaux s'est rendue lundi en fin après-midi au siège d'Unessa pour protester contre l'avant-projet de loi qui prévoit la vaccination obligatoire du personnel soignant.
Une trentaine de délégués syndicaux et militants du secteur des hôpitaux, maisons de repos et autres secteurs du non-marchand namurois se sont rassemblés à Erpent (Namur) devant le siège de la plus grande fédération francophone d'accompagnement, d'aide et de soins aux personnes.
"Une délégation a été reçue afin de faire part de ses revendications à la fédération patronale et lui demander de se positionner clairement par rapport à cet avant-projet de loi. Nous rappelons que ce sont les conditions de travail déplorables qui sont le véritable danger en matière de qualité des soins", a expliqué Sandrine Pierlot (CNE non marchand).
"Nous sommes d'accord sur le fait que le calendrier tombe mal et que cela met à mal le secteur des soins de santé, principalement les maisons de repos et les hôpitaux. Nous nous rejoignons aussi sur le fait que les tests PCR ne devraient pas être à charge du personnel qui devrait rester actif sur le terrain et non en chômage temporaire", a indiqué Sébastien Vause (Setca non marchand).
L'organisation patronale et les syndicats affichent des positions différentes sur l'obligation vaccinale. Unessa souhaiterait qu'elle soit étendue à toutes les catégories du personnel. "Au niveau de la FGTB, on soutient qu'il ne faut pas mêler les sanctions qui relèvent du droit du travail et la santé publique", a précisé M. Vause.
Durant cette action qui s'inscrit dans la semaine d'information et de mobilisation dans tous les secteurs concernés par l'obligation vaccinale et ses sanctions, les participants ont arboré des "blouses blanches paillassons", signées par le personnel des établissements de soin.
"Ces blouses avec des marques de pas symbolisent les mauvaises conditions de travail du personnel soignant ainsi que le non-respect manifesté par cet avant-projet de loi", a conclu Mme Pierlot.
Le front commun syndical a maintenu ses préavis de grève ainsi que la manifestation et autres actions prévues le mardi 7 décembre.