Les services néerlandais de lutte contre la cybercriminalité ont affirmé mercredi qu'un hôpital des Pays-Bas, victime d'une cyberattaque samedi, avait apparemment été pris pour cible par un groupe de hackers prorusses qui a également visé des hôpitaux d'autres pays européens engagés dans le soutien à l'Ukraine.
L'hôpital UMCG, à Groningen, dans le nord des Pays-Bas, a annoncé samedi que son site internet avait été bloqué par une cyberattaque samedi.
"Des hôpitaux européens, y compris aux Pays-Bas, ont selon toute vraisemblance été ciblés par le groupe de hackers prorusses Killnet", a indiqué le Centre national néerlandais de cybersécurité (NCSC).
"Ce groupe a annoncé des attaques DDoS sur, entre autres, les hôpitaux (de pays) aidant l'Ukraine" à se défendre contre l'agression russe, a ajouté la même source.
Une attaque par déni de service consiste à saturer la cible avec des demandes de connexions simultanées en très grand nombre pour bloquer un système informatique.
"Les attaques DDoS ont pour l'instant eu un succès moyen et leur impact est limité", a affirmé le NCSC.
Des hôpitaux britanniques, allemands, polonais, de pays scandinaves et des États-Unis ont également indiqué avoir été pris pour cible.
La semaine dernière, ce sont les sites internet d'aéroports allemands, d'administrations publiques et du secteur financier qui ont subi des attaques attribuées au groupe Killnet.
Le même groupe a été lié à une attaque DDoS contre le site internet du Parlement européen en novembre, peu après qu'il eut adopté une résolution qualifiant la Russie d'"État sponsor du terrorisme".
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