Plus d'un quart (28%) des Belges âgés d'au moins 10 ans essaient de perdre du poids, ressort-il jeudi de l'enquête de consommation alimentaire menée par Sciensano en 2022 et 2023. Parmi les personnes souhaitant maigrir, un cinquième utilise pour y parvenir des moyens dangereux pour la santé, s'inquiète l'Institut de santé publique.
Ainsi, 21% des Belges souhaitant maigrir ont recours à "des moyens dangereux pour la santé, comme le tabac ou les laxatifs, ou jeûnent pendant 24 heures ou plus", alerte Nicolas Berger, chercheur pour Sciensano. Seuls 8% des personnes désirant perdre du poids sollicitent l'aide d'un professionnel.
Généralement, pour perdre du poids, les Belges font davantage de sport (la moitié) ou mangent moins (un tiers).
La volonté de maigrir est plus présente chez les femmes (31%) que chez les hommes (24%). Elle est également plus prégnante chez les personnes actives (31% des 18-39 ans et 35% des 40-64 ans) que chez les seniors. Pourtant davantage en surpoids (71%, contre 49% de la population belge dans son ensemble), seuls 21% des plus de 65 ans souhaitent perdre du poids.
Par ailleurs, 13% de la population belge âgée de 10 à 64 ans souffrent d'un trouble alimentaire. Les adolescentes (10-17 ans) sont particulièrement nombreuses à en présenter les symptômes (18%, contre 7% des garçons du même âge). En Flandre, la proportion d'adolescents souffrant de trouble alimentaire est passée de 4% en 2014-2015, lors de la dernière enquête du genre, à 9% en 2022-2023.