Le moustique tigre est de plus en plus présent en Belgique, avec des spécimens repérés à au moins trois endroits en mai et en juin et confirmés par l'Institut de Médecine tropicale (IMT) et Sciensano lundi. C'est plus tôt que l'année dernière.
Plus de 600 signalements ont déjà été reçus sur la plateforme surveillancemoustiques.be, sur laquelle tout un chacun peut envoyer des photos lorsqu'il pense avoir repéré un moustique tigre. L'analyse de l'IMT et de Sciensano a montré que trois cas étaient effectivement des moustiques tigres.
"L'année dernière, le premier moustique tigre avait été repéré à la mi-juillet", explique Marie Hermy, chercheuse à Sciensano. "Les moustiques peuvent voyager avec les vacanciers qui reviennent."
Les trois signalements confirmés sont situés dans la commune bruxelloise de Saint-Josse-ten-Noode, à Verviers (province de Liège) et, comme l'année dernière, à Louvain (province de Brabant flamand).
En 2023, 18 sites avaient été signalés et des dispositifs de surveillance avaient permis d'en identifier encore sept autres. Pour un cas confirmé, l'IMT se rend sur place et cherche les moustiques dans un rayon de 100 mètres alentour.
Le moustique tigre se reproduit dans de petites flaques d'eau stagnante, comme des pots de fleurs ou des pneus démontés dans lesquels se trouve un peu d'eau. Il n'est pas présent dans les eaux stagnantes naturelles comme les étangs. Il peut transmettre des virus tels que la dengue, le chikungunya ou le zika. Aucun cas de maladie consécutive à une piqûre de moustique tigre n'a été recensé en Belgique.