La frustration grandit parmi les médecins face aux pannes récurrentes des services e la plateforme e-Health, qui perturbent sérieusement leur pratique quotidienne. En janvier, ces dysfonctionnements se sont manifestés de manière alarmante, notamment avec plus de 14 heures d'arrêt de Recip-e, le système de prescription électronique de médicaments. L’ABSyM va examiner si les médecins peuvent demander des dommages et intérêts pour la perte de temps.
Le mois de janvier a été particulièrement éprouvant pour les médecins utilisant la plateforme e-Health, avec des incidents répétés affectant son fonctionnement. Ces pannes ont rendu impossible certaines opérations essentielles telles que le renouvellement ou l'ouverture des Dossiers Médicaux Globaux (DMG), l'application du système de tiers-payant, ou la délivrance d'ordonnances électroniques. Ainsi, Recip-e, le système de prescription électronique, a enregistré ce mois-ci pas moins de 847 minutes ou plus de 14 heures d’arrêt, toutes pannes confondues. Les problèmes se sont étalés sur quatre jours ouvrables et sont survenus principalement aux moments d’affluence : deux fois un lundi matin (15 et 22 janvier), mais aussi le mardi 9 janvier et le mercredi 24 janvier. Ces dysfonctionnements n'ont pas seulement affecté les médecins, mais également les patients et les pharmaciens, augmentant ainsi le malaise général.
La source des problèmes : MyCarenet
L'origine de ces problèmes réside principalement dans des incidents survenus sur MyCarenet, une plateforme sécurisée établie par les mutualités pour les échanges électroniques entre prestataires de soins et mutualités. Les défaillances de MyCarenet ont directement impacté le fonctionnement de l'ensemble des services e-Health. Le SPF Santé publique, chargé de la plateforme e-Health, a pointé les mutualités comme responsables de ces problèmes.
L’ABSyM envisage des actions en justice
Face à ces perturbations, l’Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM) réclame des mutualités une communication transparente concernant le niveau de Service Level Agreement (SLA) qu'elles s'engagent à maintenir pour MyCarenet.
L’ABSyM va examiner si les médecins peuvent demander des dommages et intérêts pour la perte de temps et de revenus qu'ils subissent en raison de l'indisponibilité des applications e-Health.