Si les prestataires de soins sont directement touchés par le rabotage de l’indexation des honoraires, il serait erroné de croire que l’ensemble des salariés ne sera pas concerné. La RTBF évoque ce matin, sur son site web, les conséquences indirectes que la quasi non-indexation des honoraires aura sur les hôpitaux et, par extension, sur leur personnel.
Ainsi, aux Cliniques universitaires Saint-Luc, la diminution relative de rentrée des honoraires des médecins devrait s’élever à 3,3 millions d'euros, selon Patrick Dehaspe, son directeur financier cité par la RTBF. Ce montant équivaut à 50 équivalents temps plein. Pour indexer le salaire des médecins (qui ne reçoivent qu’une fraction des honoraires que leurs actes et consultations génèrent) et de l’ensemble du personnel, l’hôpital imagine rogner sur différents achats, mais cela ne sera pas évident.
Moins de nouveaux contrats de travail
Philippe Dehaspe pense qu’il faudra se résoudre à travailler avec moins de personnel : "Ce sera très dur à faire passer, mais c’est la conséquence." Il ne devrait pas y avoir de licenciement sec, car "on a un turnover important. Il y a 5000 employés à Saint-Luc. Mais, par contre, des non-renouvellements de contrat au moment où quelqu’un s’en va, c’est quasiment certain…"
Comme si cela ne suffisait pas encore, il faut savoir que le Bureau fédéral du Plan, dans ses prévisions du 4 octobre, fait entrevoir un nouveau dépassement de l’indice-pivot en 2017, avec indexation des salaires vers octobre. Donc, à un moment où l’actuel accord médico-mut’ sera encore d’application – s’il ne saute pas d’ici-là, bien entendu.