La Medicomut (commission nationale médico-mutualiste) entame peu à peu sa modernisation, comme stipulé dans le récent accord national médico-mutualiste (point 3.7.2 de l'accord). Une équipe dirigée par le Dr. Maaike Van Overloop et Bart Demyttenaere œuvre activement en ce sens, ayant déjà organisé plusieurs réunions pour élaborer un nouveau règlement intérieur.

L'une des plaintes récurrentes, notamment des syndicats de médecins, est le manque de transparence concernant les documents importants qui seront discutés. Le nouveau projet vise à rendre ces documents disponibles au moins cinq jours ouvrables à l'avance. De même, une amélioration des horaires de réunion et une meilleure diversité de genre parmi les participants sont également à l'ordre du jour.

Pour une meilleure gestion des débats

Les réunions passées étaient souvent inefficaces, s'étirant jusqu'à tard dans la nuit, en raison du grand nombre de participants et d'experts conviés, et de certains orateurs monopolisant le débat. L'objectif est maintenant de limiter le nombre de participants et d'experts, et de mieux encadrer le temps de parole – tout en préservant la liberté d'expression. L'introduction d'une horloge pour réguler le temps de parole est une solution envisagée pour inciter à la discipline.

Si une réunion s'étend trop longuement, un point à l'ordre du jour pourra être reporté. Les horaires de réunion eux-mêmes seront également plus adaptés à la vie familiale.

L'efficacité des débats repose en grande partie sur le président qui les dirige.

Vote électronique : pour une démarche adaptée

L'introduction du vote électronique est une avancée, si elle est utilisée à bon escient. Elle serait employée principalement pour des décisions ou avis urgents. Il faudra cependant définir clairement quels points seront soumis au vote et signaler les éventuels conflits d'intérêts.

L'idée est de voter uniquement sur des points essentiels et d'accepter les autres par consensus si aucun désaccord n'est soulevé, afin d'alléger la procédure et de dynamiser les réunions.

Communication et compte-rendu

Tous les projets ne favorisent pas la transparence. Par exemple, une proposition suggère de ne communiquer sur les décisions de la Medicomut qu'après une discussion interne au Comité de l'assurance. Cette démarche va à l'encontre des aspirations à la transparence. Si le parlement devait agir de la même façon, cela provoquerait un tollé.

La question de la publication des procès-verbaux des réunions est également en débat. Certains semblent oublier l'importance de la transparence gouvernementale. Certains réflexes politiques opaques semblent toujours en vigueur.

Toutefois, l'utilisation d'outils interactifs pour faciliter les réunions est un signe positif vers la modernisation. Tout comme la réflexion sur la multiplicité des commissions et organes de l'Inami. Reste à voir les résultats concrets de ces initiatives.