Un plan de sensibilisation des spécialistes, généralistes et kinésithérapeutes à un recours mesuré à la ménisectomie est en préparation à l’Inami. Point de départ de l’initiative: des constats chiffrés du SECM, le service d’évaluation et de contrôles médicaux de l’Inami.
Ce lundi soir, en médico-mut, les syndicats ont pu prendre connaissance d’une étude du SECM, le Service d’évaluation et de contrôle médicaux de l’Inami. Elle porte sur le taux, anormalement élevé selon les auteurs, de ménisectomies pratiquées en Belgique sur les patients de plus de 50 ans, en comparaison avec les autres pays européens.
«La question est donc de voir comment rationaliser le recours à cette intervention», indique Marcel Bauval, vice-président du GBO. «Elle génère annuellement des coûts de 30 millions. Il serait possible, nous dit-on, moyennant de mieux s’aligner sur les plus récentes recommandations de bonne pratique, d’arriver à des économies de 10 millions.»
«Les autorités vont lancer un plan national de sensibilisation dans les prochains mois», poursuit Philippe Devos. D’après le président de l’ABSyM, outre les orthopédistes, la campagne s’adressera également aux MG. «L’intervention est encore effectuée en cas d’arthrose. Or, ce n’est plus recommandé par la littérature scientifique», signale-t-il. Les kinésithérapeutes feront aussi partie des professionnels visés par la future action du SECM.
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