Le Parlement européen a approuvé mercredi la révision de la directive sur la qualité de l'air. Elle fixe des valeurs limites pour plusieurs polluants et des objectifs plus stricts à respecter d'ici 2035, ce qui alignerait les règles européennes sur les dernières recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Toutefois, la législation doit encore être approuvée par les États membres.
Les normes de qualité de l'air seront notamment plus strictes pour les particules fines (PM2,5 et PM10), le NO2 (dioxyde d'azote), le SO2 (dioxyde de soufre) et l'O3 (ozone). Les députés voudraient que les normes soient respectées d'ici 2035, avec des objectifs intermédia ires pour 2030. L'objectif ultime est de parvenir à une pollution atmosphérique nulle d'ici 2050, afin d'éviter que la santé publique, les écosystèmes et la biodiversité ne subissent davantage de dommages.
Le Parlement voudrait voir augmenter le nombre de points de mesure de la qualité de l'air, tandis que les indices devraient être harmonisés afin de devenir plus accessibles au public.
La position du Parlement a été approuvée par 363 députés. 226 députés ont voté contre et 46 se sont abstenus.
L'eurodéputée Sara Matthieu (Groen) a voté avec la majorité, mais a regretté que, "pour rallier le PPE", la date butoir pour des normes plus strictes ait été repoussée de 2030 à 2035. Le défi est de taille malgré tout, a-t-elle déclaré. "Chaque semaine, plus de 35 bébés meurent en Europe des effets de la pollution atmosphérique. Des millions d'adultes souffrent également de problèmes de santé dus à l'air pollué, et tôt ou tard, nous en payons tous la facture avec notre santé. Respirer de l'air pur est un droit de l'homme."
Selon l'élue écologiste, la qualité de l'air en Belgique dépasse les normes de l'OMS partout dans le pays, ce qui signifie que tous les Belges respirent de l'air pollué. "Il est urgent d'être plus ambitieux."