Près de la moitié des Belges âgés de trois ans et plus (49%) est en surpoids, une proportion qui n'a pas changé en 10 ans, ressort-il jeudi de l'enquête de consommation alimentaire menée par Sciensano en 2022 et 2023. Les seniors (plus de 65 ans), les hommes et les personnes moins instruites affichent plus souvent un poids trop élevé.
Ainsi, 71% des personnes âgées de plus de 65 ans ont un indice de masse corporelle (IMC) les classant comme en surpoids ou obèses. D'autres critères sont également alarmants : 83% affichent un tour de taille "indiquant un risque élevé à très élevé pour la santé" et pour 89% d'entre eux, le rapport entre le ur taille et leur tour de taille est "lié à une obésité abdominale", détaille Sciensano.
Dans l'ensemble de la population, 49% des Belges sont en surpoids, dont 18% souffrent d'obésité. Un cinquième (22%) a un tour de taille entraînant un "risque élevé pour la santé" et plus d'un tiers (35%) un "risque très élevé". Plus de la moitié des Belges (59%) courent un risque accru pour leur santé en raison de leur rapport tour de taille/taille.
Les hommes sont également plus nombreux en surpoids, essentiellement les catégories d'âge 40-64 ans (66% en surpoids) et les seniors (80%). Pour les femmes, 56% des 40-64 ans sont en surpoids et 64% des plus de 65 ans.
Autre facteur de risque : le niveau d'instruction. Ainsi 56% des personnes ayant un niveau d'éducation plus faible sont en surpoids (obésité incluse), contre 36% des individus hautement qualifiés.
Sciensano relève également des différences régionales alors que 22% des Wallons sont en situation d'obésité, contre 16% des Flamands. En outre, davantage de Bruxellois que de Flamands courent un risque pour leur santé en raison de leur tour de taille et du rapport entre leur tour de taille et leur taille.
L'institut de santé publique constate que la proportion de Belges en surpoids n'a globalement pas changé depuis sa dernière enquête en 2014-2015. Cependant, "si nous considérons le tour de taille, nous constatons une baisse de 35% à 30% des personnes ayant un risque très élevé pour la santé en Flandre", pointe Nicolas Berger, chercheur chez Sciensano, cité dans le communiqué. "La Wallonie compte moins de personnes en surpoids (45%) par rapport à 2014-2015 (50%) et moins de personnes courent un risque élevé pour la santé en raison de leur rapport tour de taille/taille (56% par rapport à 61% en 2014-2015)", ajoute-t-il.