Les médecins assistants candidats spécialistes (Macs) ont mené jeudi une action de protestation sous la forme d'un arrêt de travail d'une heure. Cette première action n'a, pour le moment, pas encore permis de faire bouger les choses, mais d'autres sont d'ores et déjà prévues, a indiqué à Belga le Comité inter-universitaire des médecins assistants candidats spécialistes (Cimacs).
L'arrêt de travail de ce jeudi visait à dénoncer la convention de travail proposée par les fédérations hospitalières lors de la commission paritaire médecins-hôpitaux. L'action a été bien suivie, selon Jean-Michel Mot, porte-parole du Cimacs. "No us avons reçu pas mal de photos de gens devant les hôpitaux", confirme-t-il. "Quant à notre pétition en ligne, elle avait dépassé 25.000 signatures mardi soir."
Cette première action n'était toutefois qu'un coup de semonce."Ce n'était qu'un avertissement, nous avons déjà prévu un calendrier d'actions avec nos partenaires", ajoute Jean-Michel Mot. "Nous travaillons aussi avec nos collègues flamands."
Le Vaso, pendant flamand du Cimacs, a en effet annoncé jeudi dans un communiqué que, s'il n'y avait pas de percée dans le dossier d'ici vendredi, une action nationale de grande envergure pourrait être envisagée.
Les médecins assistants réclament notamment de vrais contrats de travail, un calcul des horaires et des heures supplémentaires plus juste et une protection en cas d'arrêt maladie. "Les termes de la proposition de la fédération des hôpitaux ne sont pas acceptables, mais il ne faut pas que ça reste comme avant non plus", explique Jean-Michel Mot. "Il faut que les choses changent."
Parmi les points problématiques de la nouvelle convention de travail, les médecins assistants dénoncent notamment la suppression des rémunérations de garde, les heures supplémentaires non rémunérées avant 60h par semaine, les jours d'absence pour maladie sous la mutuelle dès le jour 1, et donc le retrait sur salaire dès le premier jour d'absence.
Depuis le début de la grogne, plusieurs fédérations hospitalières se sont également manifestées. Les hôpitaux académiques et les hôpitaux publics bruxellois du réseau Iris se sont prononcés en faveur d'une amélioration des conditions de travail des Macs, mais réclament pour cela l'aide du gouvernement fédéral.
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