Les premiers signes de psychose se manifestent entre 15 et 25 ans (85% des cas sont repérés dans cette tranche d'âge) et "sont souvent confondus, même par les médecins, avec les manifestations de l'adolescence".
La pandémie de Covid-19 a "incontestablement permis de libérer la parole et d'améliorer la sensibilisation en matière de santé mentale", note PositiveMinders, l'organisation à la base des Journées de la Schizophrénie, qui se dérouleront du 19 au 26 mars. Cependant, l'engouement pour le sujet - qui se traduit par des millions de vues de vidéos d'influenceurs notamment - pose question: "certains contenus incitent les jeunes à s'auto-diagnostiquer et à se soigner par eux-mêmes", mettent en garde des psychologues.
"On peut craindre un phénomène d'attraction malsaine entretenu auprès de milliers de jeunes déjà psychologiquement vulnérables", préviennent-ils.
En effet, les premiers signes de psychose se manifestent entre 15 et 25 ans (85% des cas sont repérés dans cette tranche d'âge) et "sont souvent confondus, même par les médecins, avec les manifestations de l'adolescence".
Les Journées de la Schizophrénie laisseront cette année une large place aux témoignages, afin de pouvoir écouter ceux qui connaissent le sujet de plus près: malades, médecins, proches. Une trentaine d'événements (conférences, ciné-débats, ...) seront également organisés en ligne, à la "maison virtuelle de la schizophrénie". La campagne "schizOdyssey", 100% numérique, accompagnera le mouvement de libération de la parole en partenariat avec de nombreuses organisations.
La schizophrénie touche environ un Belge sur 100, "sans distinction de sexe, de milieu social ou d'origine géographique". Elle se caractérise par des manifestations "étranges" (hallucinations par exemple) mais aussi par des symptômes tels que la dépression, l'apathie et des troubles cognitifs.
Une détection précoce permet un suivi personnalisé et multidisciplinaire et augmente grandement les chances des personnes atteintes de la maladie de se "rétablir socialement".