La coupole des établissements de soins flamands Zorgnet-Icuro propose de réduire le montant que touchent les médecins pour leurs prestations et de les rémunérer plutôt en fonction du service fourni, rapporte ce mardi le quotidien De Tijd. « Le système a atteint ses limites », estime Margot Cloet, administratrice déléguée.
C’est pour cette raison que Zorgnet-Icuro met sur la table une proposition pour un mode de financement radicalement différent. Plutôt que de faire contribuer le personnel médical au budget des hôpitaux, par exemple, les autorités verseraient directement les moyens correspondants aux établissements. Les médecins seraient aussi moins rémunérés pour leurs prestations, mais davantage pour des aspects comme la concertation et la qualité. Le plan vise notamment à renforcer les investissements dans le personnel et l’informatisation tout en gardant sous contrôle les coûts pour le patient.
Cet objectif doit être réalisé en partie grâce à une spécialisation accrue, chaque hôpital conservant une offre de base tout en déléguant les soins plus complexes aux établissements spécialisés de son réseau. Après une intervention lourde, les patients devraient ensuite pouvoir se rétablir dans un centre de revalidation. Dans la situation actuelle, de telles collaborations sont malheureusement compliquées en raison des incitants financiers qui existent.
L’idée que les médecins pourraient gagner moins est évidemment extrêmement délicate. Margot Cloet est toutefois convaincue que ce n’est pas une utopie et souligne que nombre de praticiens n’aiment pas que l’hôpital dépende d’eux sur le plan financier.
Du côté de l’ABSyM, le son de cloche est très différent. « Il est important que les médecins aient leur mot à dire dans l’achat de matériel médical ou le recrutement du personnel », souligne Marc Moens, le président honoraire du syndicat. Il se dit favorable à l’idée de mieux rémunérer le corps médical pour la concertation, idéalement par le biais d’un honoraire forfaitaire en-dehors du cadre du financement hospitalier, mais réduire le paiement à la prestation ne lui semble par contre pas souhaitable parce que les hôpitaux ont besoin de ces moyens. « Et en tout état de cause, un refinancement du secteur hospitalier ne sera possible qu’au prix de moyens supplémentaires. »
Derniers commentaires
Thierry DEVITGH
30 juin 2021Le communisme dans toute son horreur. Une bonne idée pour rendre le métier attrayant.
Les profs et les médecins ne s'entendent jamais: on sait maintenant pourquoi. Quel beau CV elle affiche https://www.linkedin.com/in/margot-cloet-a1b221157/?originalSubdomain=be
Chantal DEBATY
25 juin 2021Il serait intéressant de revoir les rémunérations des "super cadres" administratifs