Le SPF Santé publique se dote d'une nouvelle direction générale "Préparation et réaction aux crises sanitaires", a indiqué son président Dirk Ramaekers mardi en commission conjointe Santé et Intérieur de la Chambre.
Les commissions procédaient à l'examen périodique de la loi relative aux mesures de police administrative lors d'une situation d'urgence épidémique, dite "loi pandémie". Cette loi n'est plus en vigueur depuis mars 2022.
Dans ce contexte, le SPF Santé publique a proposé des réformes "pour la gestion et l'organisation de notre capacité de crise." La gestion des stocks stratégiques est incluse dans ces propositions. La mesure phare est donc la création de cette nouvelle direction générale.
En matière de pilotage, le SPF propose par ailleurs de faire évoluer la Plateforme inter-administrative (PIA), mise en place dans la mise en œuvre de la vaccination contre le Covid-19, en une "Cellule de crise interfédérale". Lors d'une crise sanitaire majeure, elle deviendra un organe central chargée de coordonner la mise en œuvre de la politique de crise à la demande du Risk Management Group (RMG) et de la Conférence interministérielle Santé publique (CIM).
En matière de capacités, un nouveau "Strategic Scientific Commitee" (SSC) aura pour mission de fournir des avis scientifiques stratégiques afin d'identifier les risques, de les évaluer et de définir les priorités.
Ces propositions, validées par le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke, également présent en commission avec sa collègue de l'Intérieur Annelies Verlinden, font partie du "plan de préparation à une pandémie" sur lequel travaille le SPF. Les États membres de l'UE doivent le soumettre à la Commission européenne d'ici la fin décembre. Elles s'inspirent également des recommandations de la commission spéciale chargée d'examiner la gestion de la crise Covid-19.
Selon le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit), "des pouvoirs publics forts sont importants pour pouvoir maîtriser une crise sanitaire comme la pandémie de covid."