Les entreprises du secteur de la chimie et des sciences de la vie ont l'intention d'engager 6.000 personnes au cours des trois prochaines années, a indiqué vendredi la fédération du secteur, Essenscia. Le baromètre de l'emploi de la fédération a estimé qu'en 2024, 2.000 emplois étaient à pourvoir dans ce secteur en Wallonie et à Bruxelles.
Essenscia avance qu'au cours des sept dernières années, 4.500 emplois ont été créés en Wallonie et à Bruxelles dans le secteur de la chimie et des sciences de la vie, se félicitant d'une "hausse constante".
"En 2023, plus de 33.000 personnes travaillaient dans les entreprises wallonnes et bruxelloises de ce secteur, qui représente un quart de l'emploi industriel rien qu'en Wallonie et 75.000 emplois indirects", précise la fédération.
Ce recrutement peut s'expliquer en partie par les investissements "majeurs" réalisés ces dernières années sur les sites de développement et de production principalement wallons, un phénomène démographique qui entraîne le départ à la retraite d'un certain nombre de collaborateurs et l'éclosion de nouveaux métiers nés de la transition numérique et climatique, détaille encore Essenscia.
Elle note toutefois que des difficultés se font ressentir lors du recrutement de candidats pour les métiers de la production. En 2023, un recrutement sur 10 s'est soldé par un échec, en particulier dans ce domaine. La demande de ces profils est pourtant en nette croissance. Près de trois métiers à pourvoir sur quatre (72%) concernaient des métiers liés à la production en 2024, contre 60% en 2023, détaille encore la fédération.
Cette difficulté s'explique principalement par un manque de candidats qui postulent et un manque de candidats expérimentés ou dotés de compétences techniques requises, explique Essenscia.