En pleine crise politique fédérale, le parlement flamand a entamé mercredi les discussions sur le budget 2019. Lors du premier des deux jours de débat, le ministre-président Geert Bourgeois (N-VA) a défendu les chiffres et le palmarès de son équipe. Les partis d'opposition Groen et sp.a ont notamment reproché au gouvernement de présenter un budget trop optimiste et de manquer d'ambition dans sa politique climatique.

Après les économies des premières années (2 milliards d'euros structurels), le gouvernement flamand a présenté en septembre un budget à l'équilibre avec 665 millions d'euros réservés à des politiques nouvelles. Des investissements sont prévus pour la construction d'écoles, les infrastructures de santé, la mobilité et les travaux publics entre autres.

Les partis de la majorité N-VA, CD&V et Open Vld ont partagé leur fierté pour le budget et le palmarès présentés. «Nous avons épargné, nous avons réformé», a déclaré le chef de groupe N-VA Matthias Diependaele. «C'est un tremplin pour le prochain gouvernement.»

Depuis les bancs de l'opposition, le sp.a et Groen ont eux dénoncé des chiffres budgétaires ‘dopés’, notamment par la surestimation des revenus de la régularisation fiscale. Selon le chef de groupe socialiste Joris Vandenbroucke, une épée de Damoclès menace d'ailleurs le budget flamand. 

Les prochains exercices seront problématiques si l'Europe juge que les coûts de l'Oosterweel, chantier de mobilité visant à désengorger la ville d'Anvers, doivent figurer dans le budget, a-t-il expliqué.