Le concept des prescriptions muséales pour la santé mentale s'élargit à Bruxelles

Les "prescriptions muséales", projet pilote lancé en 2022 par l'échevine bruxelloise de la Culture et du Tourisme Delphine Houba, est en phase d'être élargi, a annoncé vendredi l'élue locale. Dès le 1er juin, de nouveaux partenaires culturels et médicaux s'ajouteront à la liste de ce concept simple mais innovant, qui offre la possibilité aux médecins de prescrire à leurs patients des visites gratuites au musée dans le cadre d'un suivi thérapeutique.

Ainsi, à partir du 1er juin, les partenaires du projet se diversifient. Du côté des lieux de soins, le programme passe de une à 18 structures médicales aux profils divers (hôpitaux, centres de santé mentale, maisons médicales, plannings familiaux, etc.), qui regroupent quelque 160 prescripteurs. Sur le plan culturel, 14 musées situés sur le territoire de la Ville de Bruxelles font désormais partie de "l'aventure" des prescriptions muséales.

Ces dernières années, les troubles anxieux et dépressifs ont connu une hausse significative parmi les Belges, notamment à la suite de la crise du Covid. "Un tiers de la population souffre d'un mal-être psychologique", souligne le cabinet de Mme Houba. Cette dernière, sur la base des recherches scientifiques qui attestent les bénéfices de l'art pour la santé, avait décidé en 2022 de lancer les "prescriptions muséales", en collaboration avec le CHU Brugmann et cinq musées de la Ville de Bruxelles.

Au cours de la première phase, Catherine Hanak, cheffe de clinique en psychiatrie au CHU Brugmann, a observé de nombreux effets bénéfiques auprès de sa patientèle, tels qu'une augmentation des sensations de détente et de bien-être, ou encore un regain d'optimisme et d'énergie, ainsi qu'une diminution du stress et de l'anxiété.

Avec cette démarche, la Ville de Bruxelles entendait poursuivre deux objectifs, à savoir renforcer l'accès à la culture pour les publics fragilisés et offrir au corps médical un outil complémentaire au suivi thérapeutique existant.

"Remède contre le stress, voie d'apprentissage, ciment du lien social, vecteur d'inclusion et d'accessibilité, les prescriptions muséales sont une nécessité de santé publique", relève l'échevine, qui - au vu du succès rencontré par le projet pilote - a décidé de le poursuivre, mais surtout de l'élargir.

L'élargissement est également accompagné de la possibilité de participer à une visite guidée en groupe ainsi que d'un renforcement de la médiation culturelle, permettant une prise en charge plus adaptée et personnalisée. Les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer bénéficieront ainsi d'activités culturelles sollicitant la mémoire et les émotions.

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