Le Conseil national de sécurité (CNS) a décidé mercredi d'introduire un système de baromètre national qui permettra de mesurer la gravité de la situation sanitaire, afin de permettre des mesures spécifiques, éventuellement régionales, a annoncé la Première ministre Sophie Wilmès.
"Les experts du Celeval (la Cellule d'évaluation fédérale) travaillent sur un baromètre de l'épidémie qui va être implémenté progressivement dans notre pays, au niveau national, régional mais aussi provincial. Il doit encore être affiné. Ce baromètre fonctionnera selon un principe de paliers. C'est assez simple: plus la situation s'aggrave - plus des mesures de restrictions doivent être prises", a-t-elle expliqué au cours de la conférence de presse après la réunion du CNS.
Ce baromètre se basera principalement sur l'évolution du nombre d'hospitalisations, un "indicateur incontesté", selon Mme Wilmès (MR). Selon des précisions apportées par la ministre de la Santé publique Maggie De Block, on tiendra également compte du nombre de lits occupés en soins intensifs, mais avec des facteurs correctifs pour éviter de pénaliser les grandes villes. On veut affiner le plus possible l'outil, et les experts ont donc encore besoin "de quelques jours", ajoute-t-elle. Selon le cabinet de la Première ministre, "l'objectif est d'aboutir en Comité de concertation dans deux semaines".
Au niveau du dépistage, dont les chiffres ont le plus souvent servi jusqu'ici à comparer les zones et provinces, il y a aussi du changement, pour fluidifier le processus. Non seulement la capacité va être augmentée via l'ouverture de nouveaux lieux de "testing", mais le cabinet de la Première ministre annonce aussi la création prochaine d'un call-center d'information et d'une plateforme unique de rendez-vous, "pour dispatcher les demandes à travers les centres disponibles".
L'objectif est entre autres de soulager les médecins généralistes, qui se voient distribuer des prescriptions pour renvoyer les patients vers un test.