La phase 2B du plan d'urgence hospitalier qui débute ce lundi doit permettre d'ouvrir de nouvelles places en soins intensifs, a souligné dimanche le cabinet du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke, interrogé à la suite de chiffres donnés par le président de l'Absym Philippe Devos.
Ce dernier avait indiqué sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche" (RTL-TVi) qu'il ne restait en matinée qu'à peine 106 places en soins intensifs en Belgique et qu'il y avait 50% de possibilités que ces places soient toutes occupées avant dix jours.
A partir de lundi, rappelle le cabinet Vandenbroucke, tous les hôpitaux généraux et universitaires doivent passer à la phase 2B du plan d'urgence hospitalier, ce qui signifie que 60% des 2.000 lits de soins intensifs doivent être réservés pour des patients Covid-19, soit 1.200 lits.
En plus de cela, ces hôpitaux doivent ouvrir un nombre supplémentaire de lits de soins intensifs: 40% des 2.000 existants, soit 800 lits de soins intensifs en plus. Ce peut être réalisé par exemple en transformant une salle de réveil en salle pour patients intubés.
"Cela signifie donc que dès lundi, il est demandé aux hôpitaux d'avoir une capacité non plus de 2.000 mais de 2.800 lits de soins intensifs", Covid ou pas, selon le cabinet du ministre, qui ne nie pas que des opérations sont reportées pour éviter d'occuper des lits de soins intensifs.
En phase 2B, quelque 7.200 lits banalisés (c'est-à-dire ordinaires) doivent aussi être réservés pour des patients Covid-19. Si un hôpital ne passe pas à cette phase 2B, ou partiellement seulement, par exemple en raison d'un manque de personnel, il doit en informer l'autorité compétente et l'inspecteur fédéral de la santé.
Ce week-end, 1.160 patients Covid étaient traités en soins intensifs selon les derniers chiffres de Sciensano, alors qu'il y a une semaine, ils n'étaient encore que 694.
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