L'édition 2022 du "Global Risks Report" du Forum économique mondial pointe la crise climatique, l'aggravation des fractures sociales, l'augmentation des cyber risques et une reprise mondiale disparate comme principaux risques globaux cette année. Selon le rapport publié mardi et réalisé par l'organisateur du forum de Davos, les dirigeants mondiaux doivent adopter "une réponse multipartite coordonnée" pour résoudre ces problèmes systémiques.
D'après l'enquête, le climat domine les préoccupations mondiales à long terme tandis que les fractures sociales, les crises des moyens de subsistance et la détérioration de la santé mentale inquiètent sur le plus court terme, alors que le monde entame sa troisième année de pandémie.
Sans changement de cap, la crise climatique risque de faire chuter le PIB mondial d'un sixième et les engagements pris lors de la COP26 restent insuffisants pour atteindre l'objectif d'une baisse des températures de 1,5 degré, souligne le rapport.
La crise du Covid-19 ainsi que ses conséquences économiques et sociétales continuent également de représenter une "menace majeure" pour le monde entier, ajoute l'enquête. L'inégalité sur le plan de la vaccination et la reprise économique contrastée qui en résulte risquent d'aggraver les fractures sociales et les tensions géopolitiques.
La plupart des experts consultés considèrent par ailleurs que la reprise économique mondiale sera volatile et inégale au cours des trois prochaines années.
"Les perturbations sanitaires et économiques aggravent les clivages sociaux", analyse Saadia Zahidi, directrice générale du Forum économique mondial. "Cela crée des tensions à un moment où la collaboration au sein des sociétés et de la communauté internationale devient fondamentale pour assurer une reprise mondiale plus régulière et plus rapide. Les dirigeants mondiaux doivent s'unir et adopter une approche multipartite coordonnée pour relever les défis globaux incessants et renforcer la résilience avant la prochaine crise."
Le rapport encourage donc les leaders du monde à créer des politiques qui gèrent les risques et façonnent l'agenda des années à venir, en sortant du cycle des rapports trimestriels.