L'Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM) a exprimé sa satisfaction suite à l'approbation par la Chambre d'un projet de loi visant à renforcer les sanctions contre les actes de violence envers les professionnels de santé. Cette mesure, initiée par le ministre de la Justice Paul Van Tigchelt (Open VLD), représente une avancée significative dans la lutte contre les agressions ciblant le personnel soignant.
Auparavant, les délits de violence à l'encontre des médecins, infirmiers, pharmaciens, kinésithérapeutes et autres professionnels de santé étaient passibles d'une peine d'emprisonnement de 1 à 3 ans. Désormais, ces actes seront sanctionnés par des peines plus lourdes, allant de 3 à 5 ans. Cette modification législative s'inscrit dans une démarche de tolérance zéro prônée de longue date par l'ABSyM face à toute forme d'agression envers les prestataires de soins.
Le projet de loi élargit également la liste des infractions susceptibles d'entraîner une aggravation de peine, incluant désormais le meurtre, la torture et les traitements inhumains lorsqu'ils sont dirigés contre ces professionnels. Cette évolution juridique vise à mettre en œuvre ces nouvelles dispositions sans attendre l'entrée en vigueur du nouveau Code pénal.
Cette décision législative intervient dans un contexte où les agressions contre les médecins et autres professionnels de santé constituent un problème croissant. Bien que les cas médiatisés ne soient que la partie émergée de l'iceberg, ils reflètent une réalité alarmante : le point de contact ‘Médecins en difficulté’, établi par l'Ordre des médecins, a recensé plus de 400 plaintes pour violence jusqu'à l'année dernière. En 2022, 72 signalements ont été enregistrés, marquant un triste record. Selon les experts, 77 % des cas d'agression restent non signalés.
Le Dr Johan Blanckaert, président de l’ABSyM, a souligné l'importance de cette évolution législative, la qualifiant de "signal important" pour la protection des professionnels de santé. La sécurité des médecins et des autres prestataires de soins doit demeurer une priorité absolue sur l'agenda politique. Avec ce renforcement des sanctions, l'ABSyM espère voir une diminution significative des actes de violence à l'encontre des professionnels dévoués au bien-être et à la santé des citoyens.