Le niveau mesuré des particules du coronavirus augmente à nouveau dans les eaux usées de Louvain. Les valeurs élevées persistent déjà depuis juin. Cela est très particulier, car les infections respiratoires « ordinaires » n'apparaissent généralement qu'à l'automne. C'est ce qu'affirme Elke Wollants de l'Institut Rega (KU Leuven).
« Nous mesurons déjà depuis l'été des niveaux très élevés de coronavirus dans les eaux usées de Louvain. En fait, les valeurs n'ont jamais baissé depuis l'été dernier. La dernière mesure montre même une nouvelle augmentation », déclare la virologue Elke Wollants. Le dernier niveau mesuré, le 24 septembre, est nettement plus élevé que l'année précédente. Il est même similaire aux valeurs de septembre 2022.
Le fait que la transmission du virus soit à son apogée depuis juin est étonnant ; les virus respiratoires « ordinaires » comme la grippe ou le VRS ne réapparaissent qu'en automne. « Avec le coronavirus, il n'y a pas de schéma. La raison exacte reste un mystère après plus de trois ans », déclare Wollants. « Pendant le festival Rock Werchter, nous avons observé un pic dans nos échantillons, et depuis lors, les valeurs restent très élevées. Le coronavirus se comporte de manière très atypique pour une infection respiratoire. »
Pas plus d'hospitalisations
La forte circulation ne se traduit cependant pas par davantage d'hospitalisations. « Cela est dû à notre immunité de base acquise. La vaccination annuelle reste recommandée pour les personnes âgées et les personnes vulnérables », explique la virologue.
La saison de la grippe et du VRS n'a pas encore commencé. Cependant, Elke Wollants et son équipe constatent déjà une recrudescence de l'entérovirus D68 dans les eaux usées. « Celui-ci peut également causer des infections respiratoires graves. Nous voyons une nette tendance à la hausse. Les symptômes sont presque identiques à ceux du coronavirus », conclut-elle.