Lundi 5 juin, un protocole d’accord a été signé entre la direction du centre hospitalier Epicura et le Setca. Trop tard pour éviter une grève, déjà programmée par la CNE et qui a signé l’accord le mardi 6. Ce mouvement a été suivi par 250 membres du personnel.
Ce lundi, une bonne partie des services d’Epicura ont travaillé au ralenti (en service minimum) en raison d’une action de grève déposée par le syndicat chrétien. «C’est la première fois qu’une grève locale est organisée par un seul syndicat, la CNE », souligne François Burhin, directeur général d’Epicura. «Nous avons été à l’initiative d’une réunion de conciliation qui s’est tenue jeudi à Bruxelles au niveau de la commission paritaire, mais elle a échoué. Après 8 heures de discussion, les syndicats ont claqué la porte », explique François Burhin, qui précise que le centre hospitalier Epicura est en enjeu électoral dans le cadre des élections. «A un an du scrutin, la concurrence est vive entre les syndicats. Il y a donc un peu de surenchère. Ce qui rend la négociation plus difficile, malgré la qualité de nos propositions.»
Mauvais timing
Le lundi matin, jour de la grève, le Setca a signé le protocole d’accord. La CNE l’a signé le mardi. La grève a donc eu lieu, majoritairement sur le site d’Hornu où se sont rassemblés une cinquantaine de syndicalistes.
«Lundi, nous avons organisé un service du dimanche. Les médecins ont pu faire des consultations sans être certain de pouvoir compter sur le personnel. La garde a été organisée pour les urgences, le labo, la radiologie… Plusieurs services ont été préservés de la grève : la dialyse, l’oncologie… », ajoute François Burhin. «Ce genre d’action n’est pas positive pour l’image et l’’attractivité de l’hôpital et a affecté notre activité médicale. Sans compter les conséquences pour les médecins qui vont devoir replanifier leurs consultations.»
11 ETP
« Le Setca a signé lundi matin l’accord qui avait été négocié durant le week-end. La CNE a attendu que la grève soit terminée pour dire qu’elle était d’accord », regrette François Burhin.
La mesure essentielle du protocole d’accord est d’engager des aide-soignantes (11 ETP) pour renforcer les infirmières et les équipes mobiles.
Des groupes de travail vont également se réunir dans les prochaines semaines pour discuter de l’absentéisme, de l’étalement des congés, des pistes d’économies et des horaires. «Comme nous avons des difficultés pour engager du personnel, optimiser la prise de congé, l’absentéisme de courte durée et les horaires permet de travailler plus avec moins de ressources. Ce n’est pas simple parce qu’il faut remettre à plat certains modes de fonctionnement. Nous allons essayer de trouver des solutions avant le mois de décembre qui est une période durant laquelle l’activité médicale est très importante et est également un mois durant lequel de nombreux travailleurs sont malades ou en congé. Ces deux éléments créent chaque année une forte pression sur l’hôpital », confie François Burhin.